Israël ne relâche aucunement la pression dans sa lutte contre ses différents ennemis au Moyen-Orient. La guerre a repris de plus belle à Gaza. Et l’état Hébreu continue aussi à frapper ailleurs.
Au Liban où Israël a éliminé hier encore un combattant du Hezbollah après une frappe la semaine dernière contre Beyrouth. Mais aussi en Syrie, où l’aviation israélienne intensifie ses bombardements depuis 48 heures, sans compter à Gaza.
À travers ces frappes sur plusieurs fronts alors que des cessez-le-feu sont en cours au Liban et à Gaza, Israël poursuit un objectif stratégique : changer son environnement à ses frontières. C’était en fait l’objectif inavoué après le 7 octobre, outre les deux autres clairement affichés, l’éradication du Hamas et le retour des otages. Deux objectifs pas encore atteints.
C’est en vertu de cette volonté de réduire les risques à ses frontières que le Hezbollah, ennemi beaucoup plus redoutable que le Hamas, a été décapité à l’automne. Pour les stratèges israéliens, aucun autre 7 octobre ne doit désormais pouvoir être commis à partir des frontières de l’État hébreu.
Est-ce que cette stratégie fonctionne ? Au Liban, le Hezbollah est sérieusement affaibli mais il reste la principale force militaire du pays. Fort de l’appui américain, Israël voudrait pourtant que le nouvel état libanais désarme la milice pro-iranienne. À Gaza, c’est encore plus compliqué. Le Hamas très affaibli également, tient encore l’enclave en partie détruite.
Benyamin Nétanyahou, qui a rompu la trêve, menace de saisir des portions de terres si le Hamas ne relâche pas les otages. L'objectif israélien est à terme d’annexer la bande de Gaza, avant celle probable de la Cisjordanie, comme le réclament ses ministres les plus extrémistes. Cette stratégie jusqu’au-boutiste risque néanmoins de condamner les 25 otages encore en vie toujours détenus par le Hamas. Gaza et le Liban, on peut comprendre, Israël a des ennemis, mais en Syrie, le nouveau pouvoir est plutôt conciliant.
Ces frappes ont lieu, car Israël ne veut pas que la nouvelle Syrie de l’ancien djihadiste, Ahmed al-Charaa, devienne un protectorat turc au moment où Ankara a discrètement entamé la construction de deux bases militaires en Syrie.
Des bases que l’armée israélienne vient justement de bombarder, après avoir visé plus de 600 sites de l’armée syrienne. Charaa se retrouve donc sans défense. Il a besoin d’un pays pour le protéger. La Turquie qui l’a soutenu avant la chute d’Assad est là. En Syrie, sans le clamer, Israël soutient également les minorités kurdes et druzes pour affaiblir l’état central.
Mais au final, cette politique au bulldozer de Benyamin Nétanyahou pour changer son voisinage a une autre cible. L’Iran et ses installations nucléaires, une cible autrement difficile. Netanyahou brûle de lancer des frappes contre Téhéran. Son allié Donald Trump se fait lui aussi menaçant, mais préférait une issue diplomatique. Bref, les chances qu’Israël redessine à sa main le Moyen-Orient sont encore minces.
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