Une semaine après la chute de Bachar al-Assad en Syrie, les rebelles tentent de prendre le contrôle du pays. À mesure que les jours passent, la communauté internationale découvre l'ampleur des crimes commis par l'ancien dirigeant, aujourd'hui exilé en Russie avec sa famille.
Dans le quartier de la Ghouta, dans la banlieue de Damas, rendu tristement célèbre après avoir été bombardé au gaz sarin en 2013, l'accès au secteur avait été condamné par le régime dictatorial, avec l'aide de l'armée. Sur place, plus aucun bâtiment n'est debout et les rues sont un enchevêtrement de décombres dans lequel on distingue difficilement le reste des habitations.
"Ce quartier a été condamné par l'armée du régime même pour les gens qui habitaient ici. On n'avait pas le droit d'y revenir donc là, je constate les dégâts, c'est inhabitable", confie à RTL un ancien habitant. "Les murs se sont tous effondrés, ils avaient commencé à raser les traces avec des bulldozers. Tout ce qu'on veut maintenant, c'est reconstruire", poursuit-il.
Les rebelles du HTS paradent dans le quartier et les habitants qui reviennent se mettent au travail, à mains nues, en évacuant les gravats. "Si Dieu le veut, on va y arriver. Ça va être très long de tout reconstruire, mais je suis assez confiant que de nos mains, on va réussir", témoigne un autre riverain.
Un peu plus loin, un père de famille et opposant au régime s'entoure de ses enfants après s'être caché pendant plusieurs années. "J'ai encore peur, c'est pour ça que je garde mes enfants près de moi. Je les protège et en même temps, je me dis que personne ne pourra me kidnapper en me voyant avec eux", explique-t-il.
Ali nous invite à venir chez lui où réside une troisième de ses filles Ola, 14ans, gravement blessée par le régime de Bachar al-Assad. "Elle ne peut plus marcher et ne peut plus parler non plus, son cerveau est endommagé et son système nerveux est mort. Elle ne peut plus rien faire", fustige la mère de l'enfant, après le bombardement au gaz sarin en 2013.
Ce jour-là, toute la famille était réunie dans cette maison. "Le jour du bombardement chimique, elle s'est mise à convulser. Je l'ai amené voir un médecin à Damas et il m'a dit 'je sais ce qu'il s'est passé et je ne pourrai rien faire pour vous", se remémore la mère de famille. Le médecin lui donnera quelques médicaments pour soulager les douleurs avant de la renvoyer chez elle.
Aujourd'hui, le quartier de la Ghouta est devenu le symbole des aides dont a besoin la Syrie. Se procurer des médicaments y est difficile, la plupart des magasins sont fermés et l'accès à l'électricité et la nourriture est devenu compliqué. L'ONU a réclamé 250 millions de dollars pour venir en aide à la population.
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