Attaque du 7 octobre : les vies de Neta et de Yiad ont basculé, ces deux rescapés témoignent sur RTL

Israël commémore, ce lundi 7 octobre, le premier anniversaire de l'attaque du Hamas sur son sol. Deux victimes ont pris la parole au micro de RTL.

Des bombardements dans le ciel le 7 octobre 2023 (image d'illustration).

Crédit : Mohammed ABED / AFP

7 OCTOBRE - Le témoignage de Neta, rescapée du festival Nova, et Yiad, réfugié palestinien

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Deux personnes dont la vie a basculé le 7 octobre 2023, jour des attaques du Hamas sur le sol israélien, témoignent pour RTL. L'État hébreu commémore, ce lundi, ce premier anniversaire. Les destins de Neta, jeune femme de 29 ans, et de Yiad, père de famille palestinien, ont été brisés il y a pile un an.

Neta participait au festival Nova, ciblé par les terroristes du Hamas. Elle a été blessée le 7 octobre 2023. Si la jeune femme a réussi à s'échapper, deux de ses amis n'ont pas survécu. Le choc a été terrible, elle a eu du mal à se remettre de cet événement tragique. "Les premiers jours, je me suis enfermée chez moi avec ma mère. C'était dur, elle ne savait pas comment me parler ou comment m'aider. Personne n'y arrivait, c'était horrible à ce moment-là", se souvient la jeune femme.

Elle n'arrivait plus à manger. Neta a ensuite entamé une thérapie pour tenter d'aller mieux. Elle s'est rendue dans une structure médicale où plusieurs survivants ont vécu ensemble. "J'ai entendu parler de cet endroit qui avait ouvert pour les survivants de Nova. (...) Quand je suis arrivée là-bas, du matin au soir, on avait une foule de psychiatres. C'était important pour moi. Ce que je ne savais pas avant, c'est que quand vous avez un traumatisme, il faut en parler avec ceux qui ont vécu la chose avec vous", poursuit Neta.

Neta va mieux, un an après

Trois mois après le massacre, elle a tenté, avec une amie, de revenir sur les lieux du festival. C'était bien trop tôt, assure cette rescapée. Pour RTL, Neta est revenue, une nouvelle fois, sur les lieux de l'attaque. Aujourd'hui, la jeune femme va mieux, elle a réussi à reprendre le travail, quatre mois après cette attaque. Ce boulot, dans le secteur de la restauration, lui permet de penser à autre chose.

"C'était la meilleure chose pour moi. Quand j'ai senti que j'étais prête, j'y suis retournée. C'était important de le faire au bon moment et pas avant", confie-t-elle. Neta a décidé de passer cette journée du 7 octobre 2024 avec son groupe de thérapie, composé de survivants. Elle a choisi de prendre part à aucune cérémonie publique, "trop dure à affronter", selon elle.

"On vit le déchirement"

Cette date du 7 octobre 2023 est toujours gravée dans la mémoire de Yiad. Ce Palestinien est parvenu à quitter Gaza avec sa femme et ses trois filles. Il vit désormais en France. "Il n'y a pas franchement de mots pour décrire cette souffrance. Ce n'était pas un choix pour moi de sortir de la bande de Gaza. C'était mon pays, l'endroit où je suis né", raconte le père de famille.

La riposte israélienne a été immédiate. Les bombardements ont rapidement visé Gaza. Sa femme et ses filles ont réussi à quitter l'enclave dès le mois de novembre. Pas lui. Yiad dit "avoir vécu l'horreur, la mort permanente" pendant plusieurs mois. Une partie de la famille de ce rescapé, à l'image de sa mère ou de ses frères, est toujours sur place. "On vit le déchirement (...) la tête est toujours là-bas", assure le père de famille, particulièrement ému.

"La majorité des Palestiniens sont pour la paix, une partie de l'autre côté y est aussi favorable", poursuit l'homme au micro de RTL. Il espère une chose, "une paix durable et juste". Son souhait le plus cher ? "Retrouver les miens" à Gaza le plus rapidement possible.

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