"Hassan Nasrallah est mort", a déclaré ce samedi 28 septembre sur X un porte-parole de l'armée israélienne, le lieutenant- colonel Nadav Shoshani. Un autre porte-parole de l'armée, le capitaine David Avraham, a confirmé à l'AFP que le chef du Hezbollah avait été "éliminé" dans la frappe qui a visé vendredi une zone de la banlieue sud de Beyrouth, présentée par Israël comme le QG du mouvement.
Pour sa part, une source proche de la formation pro-iranienne a reconnu que le contact était "perdu" avec Hassan Nasrallah depuis vendredi soir, avant la confirmation de sa mort samedi à la mi-journée par le Hezbollah. "Sayed Hassan Nasrallah a rejoint ses compagnons martyrs (..) dont il a conduit la marche pendant près de trente ans", a annoncé un communiqué de la formation pro-iranienne. Le chef du Hezbollah, 64 ans, était considéré comme l'homme le plus puissant du Liban. Depuis des années, il vivait dans la clandestinité et apparaîssait rarement en public.
Juste avant 18h30, vendredi, d'énormes explosions ont retenti dans Beyrouth et ses environs, provoquant la panique chez les habitants. Une "série de frappes israéliennes a visé la banlieue sud" de la capitale, fief du Hezbollah, a rapporté l'agence de presse officielle libanaise.
Des colonnes de fumée s'élevant de différents endroits étaient visibles sur les images diffusées en direct par la télévision locale et les sirènes des ambulances ont retenti dans la capitale libanaise. Le raid a détruit des dizaines d'immeubles, poussant à la fuite des centaines de personnes et faisant au moins six morts, selon un bilan du ministère libanais de la Santé.
Sur les lieux des frappes, à Haret Hreik, plusieurs immenses cratères mesurant jusqu'à cinq mètres de diamètre étaient visibles, selon les photographes de l'AFP sur place. Une source proche du Hezbollah a déclaré que les frappes visaient des bâtiments dans une zone résidentielle où se trouvent des organisations et des bureaux appartenant au Hezbollah et à ses élus. En réponse, le Hezbollah a revendiqué ce samedi plusieurs tirs de roquettes contre le nord d'Israël.
Israël a "encore du chemin à faire" dans son combat contre le Hezbollah libanais, a indiqué samedi un porte-parole de l'armée à des journalistes, peu après l'annonce de la mort du chef du mouvement islamiste armé.
En Iran, le guide suprême, l'ayatollah Ali Khamenei, a dénoncé la politique israélienne "à courte vue", sans évoquer le nom du dirigeant libanais. "Le massacre de personnes sans défense au Liban a une fois de plus révélé la férocité du chien enragé sioniste, a prouvé la politique à courte vue et stupide des dirigeants du régime usurpateur", a fustigé le guide, dans un communiqué publié sur son site.
"Il est obligatoire pour tous les musulmans de se tenir fièrement aux côtés du peuple libanais et du Hezbollah avec leurs ressources et de l'aider à affronter" Israël, a ajouté l'ayatollah.
Le mouvement armé libanais fait partie de ce que l'Iran appelle l'"axe de la résistance" contre Israël -- ennemi juré de la République islamique -- qui regroupe les mouvements soutenus par Téhéran dans la région, comme le Hamas palestinien, le Hezbollah, les rebelles houthis au Yémen ou encore des groupes irakiens. Les Houthis du Yémen affirment d'ores et déjà que l'assassinat de Nasrallah "renforce leur détermination".
Plus de 50.000 personnes ont fui vers la Syrie en raison des frappes aériennes israéliennes sur le Liban, a déclaré samedi le Haut-Commissaire des Nations unies pour les réfugiés (HCR) Filippo Grandi.
"Plus de 50.000 Libanais et Syriens vivant au Liban ont désormais traversé la frontière vers la Syrie pour fuir les frappes aériennes israéliennes", a écrit sur X Filippo Grandi, selon lequel "bien plus de 200.000 personnes sont déplacées à l'intérieur du Liban".
Un porte-parole du HCR a précisé que le nombre total de personnes déplacées au Liban avait atteint 211.319, dont 118.000 depuis qu'Israël a considérablement intensifié ses frappes aériennes lundi.
Les autorités européennes recommandent aux compagnies aériennes d'éviter les espaces aériens du Liban et d'Israël en raison d'une "intensification des frappes aériennes et d'une dégradation de la situation sécuritaire", ont-elles annoncé samedi.
La Commission européenne et l'Agence européenne de sécurité aérienne (AESA) ont émis un bulletin "recommandant de ne pas opérer à l'intérieur des espaces aériens du Liban et d'Israël, à tous niveaux de vol", une recommandation "valable jusqu'au 31 octobre" à ce stade, a fait savoir l'AESA.
En France, le Premier ministre Michel Barnier a estimé que la situation au Liban, touché par des frappes israéliennes, "reste extrêmement grave et je ne vais pas faire d'autres commentaires parce que ce n'est pas le lieu aujourd'hui", a affirmé le chef du gouvernement en marge d'un déplacement au congrès des sapeurs-pompiers à Mâcon (Saône-et-Loire). "Nous suivons ces situations tragiques et aussi, nous nous préoccupons de la sécurité de nos compatriotes sur place", a-t-il ajouté.
Le président turc Recep Tayyip Erdogan a accusé samedi Israël de préparer un "génocide" au Liban, dénonçant des "attaques brutales" visant le Hezbollah qui ont coûté la vie à des centaines de civils. "Le Liban et le peuple libanais sont la nouvelle cible de la politique de génocide, d'occupation et d'invasion menée par Israël depuis le 7 octobre", affirme le président turc dans un message publié sur le réseau social X.
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