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Gaza : ce que l'on sait des tirs israéliens sur des ambulances faisant 15 morts

Après la découverte de 15 corps dans une zone du sud de la bande de Gaza, l'armée israélienne a reconnu avoir tiré sur des véhicules de secours le 23 mars. Elle a indiqué ouvrir une enquête sur cet incident.

Les secouristes du Croissant-Rouge palestinien, le 30 mars 2025
Crédit : AFP
Teddy Perez & AFP
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Les versions du drame survenu le 23 mars 2025 à Rafah divergent. Les ambulances touchées lors de ces attaques transportaient-elles des secouristes ou des combattants ? Telle est la question après la découverte de 15 corps dans cette zone du sud de la bande de Gaza.

Le 30 mars, le Croissant-Rouge palestinien a annoncé avoir retrouvé les corps de 15 secouristes dans une "fosse commune". Selon le déroulé des événements, une équipe de secouristes du Croissant-Rouge palestinien (PRCS) avait été envoyée entre les secteurs d'al-Barksat et d'al-Hachachine, à l'ouest de la ville de Rafah, vers 5h, le 23 mars.

Toujours selon le Croissant-Rouge, des habitants avaient appelé l'organisation médicale pour signaler des tirs de l'armée israélienne et des blessés. Des ambulanciers ont eu le temps de prévenir leur centrale qu'ils s'étaient trouvés au milieu des tirs et que certains avaient été blessés.

D'autres ambulances de la même organisation ont été envoyées pour les secourir, puis une équipe de la Défense civile et une voiture des Nations unies - conduite par un employé de l'agence onusienne pour les réfugiés palestiniens (Unrwa) - se sont mises en route pour leur prêter main forte. En tout, selon les sources palestiniennes, au moins 16 secouristes, et un salarié de l'Unrwa, répartis dans 5 ambulances et d'autres véhicules étaient sur place. C'est alors que les organisations de secours disent avoir perdu le contact.

Des véhicules "suspects" pour l'armée israélienne

Au moment des attaques, l'armée israélienne mène une opération sur Rafah et explique encercler le quartier de Tal al-Sultan, proche des zones dans lesquelles se rendaient les secouristes, afin "d'éliminer des terroristes". Des "milliers de civils" sont piégés sous les bombardements ne pouvaient quitter Rafah.

Les organisations de secours palestiniennes déplorent alors la perte d'employés, "victimes collatérales" d'une opération militaire dans une zone densément peuplée et bouclée pour les besoins de l'offensive.

Durant les jours qui suivent le 23 mars, l'organisation médicale palestinienne répètent que les autorités israéliennes rejettent ses demandes, dont celles via des organisations internationales, pour accéder aux lieux où se trouveraient les secouristes. Puis le 27 mars, le bureau des Nations unies pour les affaires humanitaires (Ocha), le PRCS et la Défense civile accèdent au quartier où se trouvaient les ambulances quatre jours auparavant.

Le 28 mars, l'armée israélienne reconnaît ainsi avoir tiré sur des ambulances et un camion de pompiers le 23 à Tal al-Sultan car elle "jugé ces véhicules suspects". L'armée assure également avoir tué "plusieurs terroristes du Hamas et du Jihad islamique".

Un nouveau "crime de guerre" selon le Hamas

Lorsque les autorités de défense civile se sont rendus sur les lieux le 30 mars, quatre ambulances ont été retrouvées "totalement détruites et brûlées", a annoncé le PRCS. Il a également précisé que les fouilles sont difficiles en raison "des destructions à grande échelle". Le Hamas dénonce ainsi un "crime de guerre".

Au total, les secours palestiniens et Ocha parlent de 15 morts et un secouriste toujours porté disparu ce jeudi 3 avril. À l'inverse, l'armée affirme avoir tué neuf membres armés du Hamas ou du Jihad islamique dans ses tirs sur les ambulances.

Par son porte-parole pour la presse étrangère, le lieutenant-colonel Nadav Shoshani, l'armée israélienne déclare ne pas avoir attaqué (la moindre) ambulance au hasard" le 23 mars. D'après lui, les troupes israéliennes ont ouvert le feu sur des véhicules qui avançaient vers elles sans en avoir préalablement informé les autorités israéliennes.

Interrogée sur le fait que les corps aient pu être enterrés dans une fosse commune, un responsable militaire israélien a rapporté qu'ils avaient été "recouverts de sable et de draps de façon à éviter leur détérioration" en attendant qu'ils puissent être récupérés.

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