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"Très bientôt" : Benjamin Netanyahu espère la deuxième phase de l'accord de trêve à Gaza, qu'il envisage de "déradicaliser"

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a espéré dimanche 7 décembre passer "très bientôt" à la deuxième phase de l'accord de cessez-le-feu à Gaza, parrainé par les États-Unis, qui prévoit le désarmement du Hamas et la démilitarisation du territoire enclavé.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou.

Crédit : Jim WATSON / AFP

AFP - édité par Gabriel Joly

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Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a espéré dimanche 7 décembre passer "très bientôt" à la deuxième phase de l'accord de cessez-le-feu à Gaza, parrainé par les États-Unis, et annoncé une nouvelle rencontre avec Donald Trump en décembre. Le bureau du dirigeant avait annoncé le 1er décembre qu'il avait été invité à la Maison Blanche, après un entretien téléphonique entre les deux hommes. 

"Nous avons discuté de comment mettre un terme au pouvoir du Hamas à Gaza" et "nous attendons très bientôt de passer à la deuxième phase, qui est plus difficile ou tout aussi difficile", a souligné Benjamin Netanyahu, à l'issue d'une rencontre avec le chancelier allemand Friedrich Merz à Jérusalem.

Le Premier ministre a toutefois rappelé que conformément à la première phase de l'accord de cessez-le-feu, le Hamas devait encore restituer à Israël un dernier corps d'otage retenu à Gaza, celui de l'Israélien Ran Gvili. La deuxième phase de l'accord, appuyé sur le plan de paix du président américain Donald Trump, prévoit le désarmement du Hamas et la démilitarisation de Gaza, a-t-il rappelé.

Elle inclut aussi notamment le déploiement d'une force internationale dans le territoire palestinien et le retrait de l'armée israélienne.      

"Déradicaliser Gaza"

"Il y a une troisième phase, qui consiste à déradicaliser Gaza, quelque chose que beaucoup pensaient impossible. Mais cela a été fait en Allemagne (...) cela peut être fait à Gaza aussi, mais bien sûr, le Hamas doit être démantelé", a ajouté Benjamin Netanyahu.

"Il faut maintenant que cela aboutisse", lui a répondu le chancelier Friedrich Merz, affirmant que l'Allemagne contribuerait à la reconstruction de Gaza et au rétablissement de la paix. "Le Hamas ne peut jouer aucun rôle à Gaza", a-t-il déclaré.

Samedi soir, Khalil al-Hayya, chef du Hamas pour Gaza et principal négociateur du mouvement islamiste palestinien, a déclaré être prêt à remettre ses armes dans la bande de Gaza à une autorité palestinienne gouvernant ce territoire, à condition que cesse son occupation par l'armée israélienne. Il a en outre refusé le déploiement d'une force internationale qui aurait pour mission de désarmer le Hamas.

Le chancelier allemand, qui a réaffirmé le soutien de l'Allemagne à l'État hébreu, est arrivé samedi en Israël pour une visite destinée à consolider la relation privilégiée entre les deux pays. Il a également rencontré des anciens otages israélo-allemands, Ziv et Gali Berman, enlevés lors de l'attaque du Hamas en Israël qui a déclenché la guerre, le 7 octobre 2023.  

"L'Allemagne doit défendre l'existence et la sécurité d'Israël. Cela restera à jamais profondément inscrit dans le lien qui nous unit", a déclaré Friedrich Merz au mémorial de la Shoah, Yad Vashem, à Jérusalem, mettant en avant "la responsabilité historique durable" de son pays dans l'extermination de six millions de juifs pendant la Seconde Guerre mondiale.

"Israël a le droit de se défendre", dit l'Allemagne

Sa décision prise en août de décréter un embargo partiel sur les exportations d'armes de son pays vers Israël face à l'intensification des bombardements sur Gaza avait fortement déplu aux autorités israéliennes. "Les actions de l'armée israélienne à Gaza nous ont posé quelques dilemmes et nous y avons réagi", mais "nous avons également constaté qu'à ce jour, il n'y a fondamentalement aucune divergence (entre nous)", avait déclaré samedi le chancelier, qui a levé cet embargo fin novembre à la faveur du fragile cessez-le-feu en vigueur à Gaza depuis le 10 octobre.

"Israël a le droit de se défendre car c'est la seule façon de garantir son droit à exister", a-t-il dit.

Samedi soir, Khalil al-Hayya, chef du Hamas pour Gaza et principal négociateur du mouvement islamiste palestinien, a déclaré être prêt à remettre ses armes dans la bande de Gaza à une autorité palestinienne gouvernant ce territoire, à condition que cesse son occupation par l'armée israélienne. Il a en outre refusé le déploiement d'une force internationale qui aurait pour mission de désarmer le Hamas.

L'attaque du 7 octobre 2023 a entraîné côté israélien la mort de 1.221 personnes, en majorité des civils, selon un bilan établi par l'AFP à partir de chiffres officiels. L'offensive israélienne menée en représailles a fait 70.360 morts à Gaza, en majorité des civils, selon les chiffres du ministère de la Santé du Hamas, jugés fiables par l'ONU.

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