Quelles sont les algues que l'on peut consommer ? "Alors il existe trois familles d'algues. Il y a les rouges, les brunes et les vertes. Donc, on a les algues rouges qui vont pouvoir vivre jusqu'à 100 mètres de profondeur. Les algues brunes qui vont de la surface jusqu'à 40 mètres de profondeur. Le meilleur exemple, ce sont les fameuses laminaires, ces longs rubans, comme on en trouve beaucoup en Bretagne", démarre Axelle Szczygiel, journaliste pour Ça M'intéresse.
"Et on a aussi les algues vertes que l'on rencontre surtout près de la surface et jusqu'à une profondeur de 10 mètres", poursuit Axelle Szczygiel. Ces algues ont mauvaise réputation, puisqu'elles sont liées aux marées vertes qui envahissent les plages.
Mais, en réalité, "ce sont plutôt nos pratiques agricoles et urbaines qui sont responsables de la prolifération de ces algues qui échouent et qui, justement, en séchant comme par paquets sur les plages, deviennent toxiques. Mais vivante, cette algue est tout à fait comestible et même très bonne pour la santé", ajoute-t-elle.
"La plupart de celles qu'on va trouver sur nos côtes sont comestibles. Alors, il faut quand même être vigilant, je crois qu'il y a certaines algues rouges qui sont toxiques et il faut surtout faire attention à ne pas aller les chercher dans les ports puisqu'elles fixent assez facilement tous les métaux lourds", analyse Axelle Szczygiel.
"La réglementation française autorise l'utilisation d'une vingtaine d'algues dans l'industrie alimentaire. En réalité, il y en a beaucoup plus qui sont comestibles", note la journaliste. Vous pouvez consommer "les haricots de mer, le wakamé, le kombu, le kombu royal, pour les algues brunes". "Au niveau des algues rouges, on peut consommer la dulse, le nori, c'est ce qui entoure les makis", et ensuite pour les algues vertes, "les laitues de mer et la microalgue comme la spiruline".
"La spiruline, on la trouve dans les eaux chaudes. Elle pousse naturellement dans les eaux chaudes du globe (...) En revanche, on va en (des algues, ndlr) trouver énormément en Bretagne. Je crois qu'il y a près de 700 espèces d'algues qui sont recensées, donc que c'est la plus grande diversité qu'on peut trouver en France. Elles y trouvent les conditions idéales pour leur développement", poursuit-elle.
Idéalement, il faut respecter les saisons de chacune des algues pour les cueillir. Il peut y avoir aussi des cueillettes réglementaires, comme pour la dulse qu'on peut "cueillir uniquement du 1er avril au 31 décembre", et le nori du "1er mai au 15 novembre".
"Il est important de toujours cueillir les algues attachées aux rochers parce que celles qui flottent toutes seules (à la surface de l'eau, ndlr) ne sont plus bonnes à la consommation. Et on évite évidemment les algues échouées", recommande Axelle Szczygiel.
"Pour les débutants, le plus simple, c'est de les acheter en paillettes. Donc ça, on les trouve en supermarché ou en magasin bio et on les utilise comme des aromates. Donc on les saupoudre sur une salade, en omelette ou dans une poêlée légumes en fin de cuisson", détaille Axelle Szczygiel. " Ensuite, on peut trouver des tartares d'algues prêts à l'emploi qu'on peut marier avec des pâtes, du riz ou simplement tartiner sur un toast", ajoute-t-elle.
Les algues consommées "vont être riches en minéraux, en éléments rares tels que l'iode, en fibres, en acides gras polyinsaturés (les fameux oméga 3 oméga 6), donc elles vont être bonnes pour le système cardio-vasculaire et la régulation du taux du cholestérol", et puis "elles vont être riches en vitamines. Il faut savoir que la laitue de mer, par exemple, est 8 fois plus riche en vitamine C qu'une orange", explique Axelle Szczygiel.
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