Le Premier ministre détaillera ce mardi 28 avril les modalités précises du déconfinement, mais il y a d’ores et déjà une filière qui a pris une douche froide avec les annonces d’Emmanuel Macron, c’est la restauration. Ça va être une hécatombe ? Depuis le 16 avril, les restaurants et bistrot savent qu’ils ne rouvriront pas le 11 mai. Et c’est une catastrophe.
Les projections donnent au moins 25% qui resteraient sur le carreau. Obligés de mettre la clef sous la porte. Pour un secteur qui incarne l’art de vivre à la française, une sorte de spécificité culturelle. Et pendant ce temps, on a des queues de trois heures devait les "Mac Do" en drive.
Alors que ce virus attaque plus spécifiquement les victimes de la malbouffe, il pourrait précipiter la disparition des antidotes à la malbouffe, la bonne chaire et tout ce qui fait vivre des filières de petits producteurs.
On ne voit pas bien comment on peut respecter des distances de sécurité dans un restaurant. En fait, ce qui fait le plus peur aux pouvoirs publics, ce sont les verres. Ils sont en train de visualiser ce que donnerait un verre dans lequel aurait bu un client atteint du coronavirus et que débarrasserait un serveur, qui, du coup, se contaminerait.
Il y a bien évidemment des précautions à prendre. Mais après tout, on rouvre bien les écoles. Et on le fait parce qu’on estime qu’il y a un arbitrage entre la sécurité, la continuité pédagogique pour les plus fragiles et la nécessité de remettre en route la machine économique. On comprend que les festivals, les endroits où se concentrent des milliers de personnes, ce soit difficile.
Mais les restaurants, en quoi sont-ils tellement plus dangereux que les écoles. D’ailleurs, l’Italie les rouvre. D’abord avec de la vente à emporter, bien sûr, mais à partir du 1er juin, c’est une réouverture totale. Et l’on est bien d’accord, c’est un risque. On est bien d’accord que n’importe quel pays peut être amené à reconfiner en cas de deuxième vague.
Mais la question que pose le cas des restaurants est celle-ci : devons-nous condamner certaines activités ou devons-nous apprendre à vivre avec ce virus en mettant en place certaines mesures de prudence ? Et là, en l’occurrence, ce serait quoi, des mesures de prudence ? Une distance suffisante entre les tables, des protections et des masques pour tout le personnel de salle, des règles d’hygiène encore plus strictes...
Il y a beaucoup à inventer. Mais on le fait dans les usines, sur les chaînes de montage, alors pourquoi pas dans les bistrots et les restaurants et pourquoi attendre qu’ils soient tous morts ? On peut se dire qu’on condamne le petit verre au zinc pour ne pas contaminer le patron, mais qu’un bon coup de désinfectants sur chaque table après le passage d’un client, une vaisselle immédiate, un système dans lequel le client dépose son verre sur le comptoir, et dans les restaurants un système de plateau.
Ou alors, on nous explique qu’on ne pourra plus jamais aller au restaurant et que la civilisation française est morte ? Mais si on en est là, il y a beaucoup d’autres activités qu’il va falloir arrêter, parce qu’elles sont tout aussi problématiques.
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