Nous sommes le 22 septembre 1971. Ceux qui sortent du cinéma après avoir vu le film Shaft, les nuits rouges de Harlem sont en proie à une drôle de sensation
Étrangement, ils chaloupent en marchant, ils ont le pas léger et la joie au cœur. Ils n’ont pas envie de rentrer se coucher, ils veulent passer la nuit sous une boule à facettes, ils ne le savent pas encore mais bientôt ils porteront des petits hauts moulants en Spandex à paillettes…Ce 22 septembre 1971, ces cinéphiles viennent d’être transcendés par le disco !
Le disco, que l’on découvre dans la bande originale du film Shaft signée Isaac Hayes trouve sa source dans la musique noire soul des 60’s incarnée par Diana Ross et Marvin Gaye. Aux États-Unis où il est né, le disco, c’est la musique des minorités, les gays, les noirs et les latinos, c’est la musique de la femme qui se libère, c’est la musique qui froisse la morale conservatrice et catholique. Très vite, la vague disco va se déverser sur la planète.
En France, tout le monde s’y met ! Dalida, Sheila, Patrick Juvet, Patrick Hernandez, et un certain Marc Cerrone, sans oublier les Village People. Avec eux, c’est la danse et la revendication gay. Il y a l’ouvrier, l’indien, le beau marin…
Hey, tu sens le rythme qui monte en toi ? Allez, danse, lâche-toi… Ce soir, on va au Palace. C’est la boîte du tout-Paris, c’est là qu’un jour Grace Jones est montée sur la table, elle était totalement inconnue mais elle a été repérée par un producteur. Sa carrière est lancée !
La période disco, c’est aussi les maxis 45 tours, la naissance des medleys et des remix dans les discothèques. C’est là que les premiers DJs verront le jour en faisant danser les noctambules jusqu’au bout de la nuit.
Mais en 1979, Steve Dhal un animateur de radio américaine, lassé de devoir passer du disco sur son antenne au détriment du bon vieux rock va démissionner et lui déclarer la guerre. Et deux ans plus tard, une saloperie de maladie appelée sida aura raison de la fête, de la légèreté et des amours d’un soir. Le disco sera définitivement enterré en 1981.
Mais en fait, jamais il ne nous a vraiment quittés… Il s’est glissé dans les accords tel qu’Étienne Daho ou Jimmy Somerville. Et dernièrement, Clara Luciani déclarait avoir écouté ABBA pendant son confinement et Juliette Armanet cartonne en avec son titre Le dernier jour du disco.
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