L'activité des bars et restaurants va être lourdement affectée par les nouvelles mesures, annoncées le mercredi 23 septembre par le ministre de la Santé, pour ralentir la propagation du nouveau coronavirus.
À partir du lundi 28 septembre, ces établissements devront fermer leurs portes à 22h, voir plus tôt si les préfectures le décident, dans 11 grandes villes françaises dont Paris, Lyon, Bordeaux, Lille et Toulouse. Dans la métropole d'Aix-Marseille et en Guadeloupe, la peine est encore plus lourde : une fermeture totale a été ordonnée.
La mesure agace des élus locaux et commerçants dans les zones concernées. Roland Héguy, président de l'Union des Métiers et des Industries de l'Hôtellerie, a décrit "un vrai cauchemar pour la profession" au micro de RTL, tandis que la maire de Marseille Michèle Rubirola a fait part de son "étonnement et (de sa) colère".
Mais que savons-nous des conséquences d'une présence dans les bars sur la situation sanitaire ? Le jeudi 10 septembre, une étude réalisée par les autorités de santé américaines affirmait que fréquenter des bars et restaurants augmentait les chances de contracter la Covid-19, plus encore que le fait d'emprunter les transports en commun, aller dans des boutiques ou se rendre au bureau.
300 personnes ont participé à l'étude. La moitié a été testée positive au coronavirus, l'autre non. Les chercheurs ont analysé les sorties en publics de ces sujets, et constaté que leurs comportements, du nombre de sorties au port du masque, étaient similaires. Seule différence : leurs fréquentations de bars et restaurants.
"Les adultes avec des résultats de tests positifs étaient à peu près deux fois plus susceptibles d'avoir dîné dans un restaurant que les personnes négatives", affirme l'étude. À noter cependant que cette recherche exigera davantage d'analyse, car elle ne distingue pas la consommation en intérieur de celle en terrasse.
Les fermetures totales ne concernent cependant que Marseille et la Guadeloupe. Ailleurs, la solution privilégiée a été une fermeture anticipée.
La préfecture de Haute-Garonne, qui a décidé de la mise en place de cette mesure quelques jours avant les annonces d'Olivier Véran, avait affirmé auprès de RTL.fr que l'idée derrière cette mesure est de limiter le "brassage de la population" et éviter une "baisse de la vigilance liée à la consommation d'alcool".