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Alzheimer : quels signes doivent nous mettre en alerte ?

Trous de mémoire, désorientation... Comment distinguer un simple oubli lié à l'âge d'un véritable début de maladie d'Alzheimer ? Quels signes doivent vraiment nous alerter, et comment agir pour préserver nos fonctions cognitives au quotidien ?

Une IRM d'un patient atteint de la maladie d'Alzheimer

Crédit : TIMOTHY RITTMAN / UNIVERSITY OF CAMBRIDGE / AFP

L'INTÉGRALE - Alzheimer, escargots... Le programme du samedi 6 décembre 2025

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Chloé Lacrampe & Jimmy Mohamed

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La maladie d'Alzheimer est souvent associée à des oublis fréquents, mais elle est bien plus complexe que cela. "Ce ne sont pas juste oublier de temps en temps où on a rangé ses clés, ou un rendez-vous... C'est bien plus compliqué que ça", introduit le docteur Jimmy Mohammed. En effet, les vrais oublis se manifestent lorsque, même avec un indice, la personne ne parvient pas à se souvenir d'un événement ou d'une information. "Par exemple : 'on a mangé hier soir au restaurant ensemble, souviens-toi, le restaurant était très illuminé', etc. Et la personne ne retrouve pas quand elle a un indice", illustre le professeur Claire Paquet, cheffe du centre de neurologie cognitive de l'hôpital Lariboisière à Paris. 

La maladie d'Alzheimer est une maladie dégénérative qui touche principalement les personnes âgées, mais elle peut débuter bien avant l'apparition des symptômes. "La maladie d'Alzheimer se caractérise par le dépôt de deux protéines dans le cerveau, et que ces protéines se déposent 15 ans avant le début des symptômes", précise le professeur Paquet. Cela signifie que la maladie commence bien avant que les premiers signes ne soient visibles, rendant le diagnostic précoce d'autant plus crucial.

Les premiers symptômes incluent des troubles de la mémoire, mais aussi des difficultés d'orientation et des changements de comportement. "Au début, c'est généralement que la mémoire, et beaucoup de gens ont une maladie d'Alzheimer en débutante et sont comme vous et moi... et vous ne vous en rendez pas compte, parce qu'ils compensent", explique le docteur Claire Paquet. Cette capacité à compenser les oublis rend souvent le diagnostic difficile, car les personnes atteintes peuvent sembler tout à fait normales dans les premiers stades de la maladie.

De la prévention et un diagnostic indispensable

Pour détecter la maladie, des tests de mémoire et d'autres fonctions cognitives sont réalisés. "On fait des tests de mémoire, langage, praxis, utilisation des objets, orientation... mémoire visuelle, mémoire verbale, perception visuospatiale", détaille le professeur Paquet. Ces tests permettent de distinguer les troubles de la mémoire liés à l'âge de ceux causés par la maladie d'Alzheimer.

Le diagnostic précoce est essentiel pour ralentir l'évolution de la maladie et améliorer la qualité de vie des patients. "Est-ce que le fait de diagnostiquer au plus tôt la maladie d'Alzheimer dès les premiers symptômes est une façon aussi de prendre les choses en avance et d'accompagner au mieux ?", interroge Flavie Flament. En effet, une détection rapide permet de mettre en place des stratégies pour préserver les fonctions cognitives et retarder l'évolution de la maladie.

La prévention joue également un rôle clé dans la lutte contre la maladie d'Alzheimer. "On intervient déjà, on voit d'ailleurs que l'écart entre les hommes et les femmes diminue, (...) puisque le niveau d'éducation des femmes s'est amélioré", souligne Claire Paquet. L'activité intellectuelle, la stimulation physique et la gestion des risques cardiovasculaires sont autant de facteurs qui peuvent contribuer à réduire le risque de développer la maladie.

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