Alzheimer : quelles sont les avancées porteuses d'espoir ?
Oublis, pertes de repères, troubles du comportement... La maladie d'Alzheimer bouleverse des vies entières. Mais la science progresse : traitements, recherche génétique, prévention... Quelles sont les avancées concrètes dans ce domaine ?
Longtemps perçue comme une fatalité du vieillissement, la maladie d'Alzheimer est aujourd'hui au cœur de nombreuses recherches scientifiques. Le professeur Bruno Dubois, spécialiste en neurologie, souligne que "les avancées sont considérables" dans le domaine. En effet, pour la première fois, un anticorps monoclonal a été autorisé par les autorités européennes, offrant une nouvelle lueur d'espoir aux patients.
Cet anticorps, bien qu'il ne guérisse pas la maladie, permet de ralentir son évolution et d'offrir un peu de répit aux personnes concernées. "Il détruit 80% des lésions amyloïdes dans le cerveau", explique le professeur Dubois. Cependant, il précise que l'effet sur les symptômes reste modeste, soulignant que "les patients continuent à s'aggraver, mais plus lentement".
En parallèle, le diagnostic de la maladie pourrait devenir plus accessible grâce à des biomarqueurs. Actuellement, des recherches sont en cours pour développer un test sanguin capable de détecter les lésions cérébrales caractéristiques de l'Alzheimer. "Je pense qu'il va falloir deux ou trois ans avant que ce soit en pratique courante", estime le professeur Dubois, tout en insistant sur la nécessité d'encadrer ces tests pour éviter des diagnostics prématurés.
Prévention et mode de vie : des alliés indispensables
En parallèle des avancées médicales, la prévention reste un pilier essentiel dans la lutte contre Alzheimer. Le professeur Dubois insiste sur l'importance de l'activité physique et d'une alimentation équilibrée, riche en antioxydants et oméga-3, pour retarder l'apparition des symptômes. Le professeur Dubois conseille de privilégier les poissons gras, tels que les sardines et le saumon, ainsi que les fruits à coque comme les amandes et les noix. "Le régime méditerranéen", ajoute-t-il, "est particulièrement bénéfique". Ce type de régime, riche en légumes, fruits, céréales complètes et huiles saines, contribue à réduire l'inflammation et à protéger les cellules cérébrales, offrant ainsi une barrière supplémentaire contre le déclin cognitif.
"Le cerveau, c'est comme une plante qu'il faut arroser", rappelle-t-il, mettant en avant le rôle crucial du lien social et de la stimulation cognitive. Ces approches combinées offrent une stratégie globale pour mieux vivre avec la maladie et, potentiellement, en retarder l'apparition. L'activité physique joue également un rôle crucial dans la prévention de la maladie d'Alzheimer. Le professeur Dubois souligne : "c'est bon pour le cœur, c'est bon pour les vaisseaux, c'est bon pour le cerveau", en contribuant à une meilleure oxygénation du cerveau et à la préservation des fonctions cognitives.
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