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Un soldat ukrainien à Izioum, dans la région de Kharkiv, où plusieurs centaines de tombes ont été découvertes.
Crédit : Vyacheslav Madiyevskyy / NurPhoto / NurPhoto via AFP
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L'Ukraine perd du terrain. Sous l'intensité des attaques des forces russes, l'armée ukrainienne a annoncé s'être retirée de la petite ville de Siversk, dans l'est du pays, ce mardi 23 décembre. La Russie poursuit ses frappes meurtrières à deux jours de Noël, notamment sur le système énergétique du pays. "Afin de préserver la vie de nos soldats et la capacité de combat de nos unités, les défenseurs ukrainiens se sont retirés" de Siversk, a indiqué sur Telegram l'état-major de l'armée ukrainienne.
Les troupes de Moscou "disposent d'un avantage significatif en termes d'effectifs et d'équipement et, malgré des pertes importantes, poursuivent leurs opérations offensives", a ajouté l'état-major. La Russie avait revendiqué il y a deux semaines la prise de Siversk, l'un des derniers verrous avant les villes importantes de la région encore sous contrôle ukrainien, Kramatorsk et Sloviansk.
Siversk, qui comptait environ 11 000 habitants avant la guerre, est aujourd'hui en grande partie détruite. Des frappes russes d'ampleur ont par ailleurs visé le secteur énergétique ukrainien, tuant trois personnes et provoquant de nouvelles coupures de courant. Ces derniers mois, la Russie a frappé à de multiples reprises les infrastructures électriques et gazières de l'Ukraine, mettant à rude épreuve le réseau énergétique en plein hiver.
Dans la nuit de lundi 22 à mardi 23 décembre, l'armée russe a visé le pays avec 635 drones et 38 missiles, dont respectivement 587 et 34 ont été abattus, selon les chiffres de l'armée de l'air ukrainienne. Le président Volodymyr Zelensky a fait état de treize régions du pays visées, dont la capitale Kiev, où l'alerte antiaérienne a sonné pendant plus de quatre heures mardi matin.
Trois personnes ont été tuées : une dans la région de Kiev, une autre dans celle de Khmelnytsky (ouest) et une fillette dans celle de Jytomyr (centre-ouest), selon les autorités locales. Plus de dix personnes, dont des enfants, ont été blessées. Ces frappes ont déclenché des coupures de courant d'urgence dans plusieurs régions ukrainiennes. Mardi en début de soirée, le ministère de l'Energie a indiqué qu'après cette attaque "massive", les services concernés "stabilisaient progressivement la situation". "Les mesures de restriction de la consommation restent en vigueur dans toutes les régions", a ajouté le ministère.
"Le moment choisi pour cette attaque - deux jours avant Noël et pendant la première vague de froid prolongée de l'hiver - souligne la stratégie cynique de la Russie", a dénoncé l'opérateur électrique privé DTEK. La région méridionale d'Odessa, frappée à plusieurs reprises ces dernières semaines en réponse à des attaques ukrainiennes sur des pétroliers liés à la Russie en mer Noire et en Méditerranée, a notamment été visée.
Olena Dolkhatchova, une enseignante de mathématiques de 40 ans, a raconté à l'AFP devoir désormais travailler à la lumière des bougies. "Malgré tout, nous travaillons, nous faisons cours. (...) Nous n'abandonnons pas", a-t-elle poursuivi. Selon Anastassia Koulakivska, gérante d'un salon de beauté, "sept jours sans électricité sont devenus la norme à Odessa".
Comme lors des précédentes frappes, le ministère russe de la Défense a indiqué avoir frappé "des entreprises du complexe militaro-industriel ukrainien et des installations énergétiques assurant leur fonctionnement". Le directeur de la centrale nucléaire de Tchernobyl, Sergiy Tarakanov, a mis en garde contre le risque qu'une frappe russe provoque l'effondrement du "sarcophage" de confinement du réacteur accidenté en 1986. "Personne ne peut garantir que l'abri restera debout après cela", a-t-il dit à l'AFP.
En attendant un accord, sur le terrain, l'armée russe a poursuivi ses avancées, outre la prise de Siversk. Elle a revendiqué mardi la prise de plusieurs localités dans les régions de Kharkiv (nord-est) et Dnipropetrovsk (centre-est). Les forces russes, qui occupent environ 19% du territoire ukrainien, ont accéléré leur progression sur le front ces derniers mois.
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