Cancer du sein : un test sanguin révolutionnaire pour prédire l'évolution de la maladie

Grâce à une simple prise de sang, il est désormais possible de prédire l'évolution du cancer du sein hormono-dépendant. Cette avancée permet d'adapter les traitements de manière plus rapide et efficace, offrant un nouvel espoir aux patientes.

Une prise de sang (Illustration)

Crédit : BORIS HORVAT / AFP

CANCER - Repérer la rechute par une simple prise de sang

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C'est une avancée majeure dans le traitement du cancer du sein. Une étude démontre qu'avec une simple prise de sang, on pourrait désormais prédire l'évolution de la maladie, permettant d'adapter les traitements plus rapidement et efficacement. Cette étude internationale à laquelle ont participé les chercheurs de l'Institut Curie a regroupé 3.000 patientes, toutes atteintes d'un cancer du sein hormono-dépendant. Un type de cancer dans lequel la tumeur se nourrit des hormones féminines pour se développer qui représente environ 80% des cancers du sein.

Aujourd'hui, pour soigner ces patientes, le traitement de base, c'est une chimiothérapie, puis un traitement pendant plusieurs années, par hormonothérapie. Bien souvent, ces patients subissent une récidive de leur cancer parce que leurs tumeurs finissent par s'habituer au traitement, à être plus résistantes. Le médicament devient moins efficace, et la tumeur recommence à se développer.

Une avancée révolutionnaire

Nos chercheurs de l'Institut Curie ont donc cherché à savoir s'il était possible de repérer dans le sang des malades, ce moment où la tumeur mute et devient résistante aux traitements. Ils sont parvenus tout récemment à repérer un marqueur qui indique que la tumeur risque d'évoluer à nouveau. C'est révolutionnaire parce qu'aujourd'hui, on repère cette mutation en faisant des scanners réguliers.

C'est beaucoup plus contraignant pour les patientes que l'on soumet à des radiations. Faire ce contrôle par de simples prélèvements sanguins, tous les 2-3 mois, c'est une petite vraie avancée. Cela va permettre également aux médecins d'agir beaucoup plus vite parce que les prises de sang peuvent être plus régulières que les scanner.

Baisse des rechutes

Dans cette étude, les chercheurs ont aussi testé un tout nouveau médicament développé par Astra Zeneca qu'ils ont donné aux patientes dès que cette mutation est repérée dans leur sang. Avant même que leur tumeur n'évolue et les résultats ont été impressionnants. Après un an de traitement, pour 60% des patientes traitées, il n'y n'a aucune évolution de leur cancer. Chez les patientes sans ce traitement, les deux tiers ont connu une rechute.

Ces bons résultats semblent se confirmer dans le temps, car après deux ans. 30% des patientes avec ce nouveau médicament n'avaient toujours aucune rechute contre seulement 5% des patientes sans ce nouveau traitement. C'est donc un espoir considérable, grâce à une simple prise de sang, et à ce nouveau traitement. On parvient à ralentir la progression de la maladie et donc, à gagner en qualité de vie, et en années de vie pour ces malades.

On estime que 40% des patientes qui ont un cancer du sein hormono-dépendant présentent ces mutations. Puis plus largement, cette étude peut inspirer de nombreux chercheurs pour, eux aussi, essayer de chercher des mutations pour d'autres types de cancer et essayer d’avoir toujours un coup d'avance sur la maladie.

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