"La population des jeunes est la plus concernée" : 1 Français sur 4 ressent de la solitude pendant les fêtes de Noël

Le sentiment de solitude s'intensifie à l'approche du réveillon, comme en témoigne la hausse de 20% des appels à SOS Amitiés. Selon Catherine Krebs, vice-présidente de l'association, "la perspective des fêtes, où le bonheur est de mise, réveille la conscience de la solitude".

Arnaud Goulliart, délégué général de la Fédération française pour les liens sociaux, a décrit, sur RTL ce mardi 23 décembre, la solitude comme une "perception, un écart entre les relations souhaitées et celles que l'on a". Il a précisé que ce n'est "pas nécessairement lié à un manque de connexion sociale", mais plutôt à une "perception subjective".

Ce sentiment est exacerbé pendant les fêtes de fin d'année, car "c'est une période particulière de comparaison et d'idéalisation des liens". L'expert a souligné que "certaines personnes seront physiquement seules et ressentiront fortement cette solitude, tandis que d'autres, entourées de proches, éprouveront également ce sentiment".

La population jeune est "la plus concernée"

Selon le délégué général, "entre 10 et 15% des personnes" passent les fêtes seules, et 1 Français sur 4 ressent la solitude, même lors de moments de grande convivialité. "La solitude peut se ressentir même en étant entouré", a affirmé le spécialiste, ajoutant que "nous avons tous expérimenté des moments où le lien social ne nous satisfait pas pleinement".

Bien que la solitude chez les personnes âgées soit souvent abordée, les jeunes sont également touchés par ce phénomène. "C'est la population la plus concernée", avec un impact significatif sur leur santé", a affirmé Arnaud Gouillart.  Ce constat peut surprendre, car il est souvent dit que les jeunes sont constamment connectés. "C'est le grand constat de notre époque", a acquiescé le spécialiste : "Une population très connectée numériquement, mais qui ressent profondément la solitude. C'est un paradoxe lié à l'environnement numérique."

D'autres facteurs contribuent également à ce phénomène, comme les évolutions sociétales qui renforcent le sentiment de solitude, ou l'éloignement familial, "notamment pour les jeunes en études". "Il y a des tas de facteurs aujourd'hui", a poursuivi l'expert, évoquant la réduction des espaces d'échange dans les villes et la disparition des lieux propices aux liens sociaux.