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Syndicats (illustration).
Crédit : KENZO TRIBOUILLARD / AFP
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Jeudi 19 décembre, pour la première fois, il y a eu des ouvertures. Ça ne veut pas dire percer. C'était plutôt un progrès qu'un succès. Il faut distinguer deux points : en ce qui concerne le projet de réforme des retraites, il y a eu des avancées réelles concernant les longues carrières, la pénibilité, les fins de carrière et les régimes spéciaux. Ce qui a entraîné la prise de position de l'Unsa pour la reprise du travail à la SNCF.
En revanche, en ce qui concerne ce qui créé le trouble, c'est-à-dire l'introduction de l'âge d'équilibre à 64 ans, là les oppositions restent très claires. Quand Édouard Philippe dit qu'il faut un équilibre financier, sur le fond, il a raison. Est ce qu'il fallait en discuter en même temps que la réforme des retraites, ça n'est pas évident du tout. Est-ce que c'est un problème qui si pose de façon immédiate, pas du tout non plus.
Là-dessus, il y a des marges de négociations pour l'avenir, mais c'est visiblement le point le plus difficile. Pour la suite, je pense que la grève va continuer. Elle va diminuer car pendant la trêve de Noël, il y aura moins de grèves, mais il y en aura toujours. En revanche, comme souvent, les grèves sont en recul, mais elles se durcissent dans le même temps. Il peut donc y avoir des risques comme à la CGT qui a coupé l'électricité. Si un jour, il y a un drame dans une clinique, un hôpital, une caserne de pompiers ou un ehpad, cela aura un effet dramatique et négatif.
Ça va continuer sur un mode plus limité et ça reprendra très vraisemblablement en janvier, mais de façon plus difficile. Ça sera plus compliqué de faire grève. Pour autant, un syndicat en ressort renforcé, ou plutôt un leader syndical, c'est Laurent Berger. C'est clair que c'est lui qui est au cœur du débat. Notamment à propos de la fameuse histoire des 64 ans et que c'est lui qui arrache les concessions s'agissant de l'établissement du régime universel de retraite.
En revanche, le syndicat qui a joué un rôle clé, c'est l'Unsa. Aussi bien à la RATP qu'à la SNCF, et même dans l'éducation, sont rôle est croissant et pour la première fois perceptible. La bataille de l'opinion est cependant mal engagée. On voit très bien que d'une part les Français considèrent que c'est le gouvernement qui est responsable de la grève, qui pour lui est extrêmement inquiétant. D'autre part, les Français sont contre l'établissement des 64 ans à court terme. Donc de ce point de vu c'est mal parti.
À l'inverse, on peut dire que les Français sont mécontents qu'il n'y ait pas de trêve de Noël ça c'est clair et qu'ils sont pour la réforme des régimes spéciaux. Mais à mon avis la suppression des régimes spéciaux est en train de se faire. Et si l'Unsa a repris, c'est parce qu’ils ont des garanties que ça va se faire . Donc la question des régimes spéciaux va se régler, mais il restera le reste.
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