Grève contre la réforme des retraites : "Ça ne peut bénéficier qu'aux extrêmes", dit Duhamel

ÉDITO - Si chacun semble avoir choisi son camp, qui dans le paysage politique français profite de la mobilisation contre la réforme des retraites ?

Un cheminot en grève (illustration)

Crédit : PASCAL PAVANI / AFP

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La grogne contre la réforme des retraites agite la France depuis le 5 décembre dernier. Et dans ce combat, les politiciens ont choisi leur camp. Si La France insoumise s'est engagée sans surprise dans les manifestations, le Rassemblement national, d'habitude plus discret sur les mouvements sociaux s'est également élevé contre le projet de réforme gouvernemental.

Pour Alain Duhamel, cette mobilisation populaire ne peut "bénéficier qu'aux extrêmes". "D'ailleurs quand on regarde les ventilations, ceux qui sont opposés à la réforme, ce sont les électeurs de Marine Le Pen et de Jean-Luc Mélenchon", indique le journaliste sur RTL.

Ailleurs sur l’échiquier politique, le constat semble moins positif. "Je pense que pour la droite classique c'est très mauvais, parce que c'est une réforme qui lui coupe l'herbe sous le pied. Ça faisait, à ma connaissance, plus de 20 ans que la droite promettait de faire une grande réforme qu'elle n'a jamais faite. Donc ça l'affaiblit", analyse-t-il.

"La gauche réformiste est pratiquement inaudible en cette période. Et en ce qui concerne Emmanuel Macron et le gouvernement, je pense que s'ils s'y étaient pris habilement, sans mettre en avant la réforme des 64 ans, ils en auraient été les bénéficiaires, sinon les vainqueurs. Là, le résultat est qu'ils risquent d'en sortir affaiblis", conclut-il.

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