Intense semaine marquée par des grognes et des crises, à commencer par l'hôpital : tous les personnels ont manifesté jeudi 14 novembre pour réclamer davantage de moyens et d’effectifs. Car depuis des années, le secteur est sous pression budgétaire. Et depuis des semaines et des mois, le gouvernement bute sur cette cocotte minute qui a fini par exploser.
Un plan à long terme a été mis sur pied l’année dernière. Renoncer au numerus clausus, une très bonne idée qui aurait dû être mise en œuvre depuis longtemps, permettra d'augmenter à terme le nombre de médecins en France. Mais cela va prendre 10 ans et il est nécessaire de traiter les problèmes dès maintenant.
Cette grève des hôpitaux représente le mouvement le plus populaire de France, avec un appui exceptionnel de plus de 90 % de la population. Il s'agit également du mouvement le plus "total" de France, c’est-à-dire que, depuis le grand chef de service jusqu’au brancardier, tout le monde est du même avis et se mobilise au sein de l’hôpital.
Pourtant nous savons que les hôpitaux français figurent réellement parmi les meilleurs au monde. Nous savons aussi que les Français sont ceux qui paient le moins quand ils vont à l’hôpital. Mais nous savons surtout que la situation actuelle est une situation insupportable avec une insuffisance d’investissement et d’autonomie dans la gestion des services.
Cette situation n’est pas comparable avec d’autres secteurs. Aussi, il va falloir leur donner satisfaction. Mais immédiatement d’autres professions demanderont la même chose. Donc les ennuis commencent…
Ce dimanche, le mouvement des "gilets jaunes" fête sa première année d’existence. C’est un mouvement qui pèse encore et bénéficie toujours de la sympathie des Français. En revanche; une nette majorité n’a pas du tout envie qu’ils recommencent à manifester. Mais ces "gilets jaunes", il faut les écouter car il s'agit d'un mouvement sociologique qui a mis à nu des faits que personne ne percevait auparavant.
Enfin, dans la série des gens en colère, les étudiants se font entendre après le dramatique épisode de Lyon. Là aussi existe une précarité incontestable. Nous payons le fait qu’il existe une massification des étudiants qui concerne désormais, et c’est une bonne chose, toutes les catégories de la population.
Mais cela implique évidemment des formes d’aides sociales bien différentes. Ces aides existent mais, pour ceux qui sont originaires de milieux populaires et qui vont à l’université dans un lieu d’habitation différent que celui de leurs parents, la situation est inextricable. Il est donc nécessaire d’améliorer les aides en sachant qu’elles ne pourront pas toutes être améliorées en même temps.
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