Ne surtout pas se presser pour se trouver un candidat pour la présidentielle, la nouvelle devise des Républicains ? C’est la tactique de leur patron, Christian Jacob. Repousser l’heure du choix le plus loin possible. LR ne manque pourtant pas de candidats déclarés, de candidats potentiels ou même de candidats fantasmés. Un sacré catalogue où l'on trouve de tout.
Le candidat déclaré à droite, c’est Xavier Bertrand. Les candidats potentiels sont
Valérie Pécresse, Laurent Wauquiez, Bruno Retailleau et Michel Barnier. Enfin le
candidat fantasmé, c’est François Baroin. Si nous voulons vraiment être
complets, soyons fou aussi et rajoutons Nicolas Sarkozy. Mais retour à la case départ,
le problème ce n’est pas l’offre ni les talents mais le choix.
Avant d'en revenir à la primaire, il faut bien laisser passer l’été, ou plutôt arriver jusqu’à l’automne, presque à l‘hiver. Si
Christian Jacob a dévoilé hier son calendrier, c’est pour ne pas laisser les
tribunes et autres initiatives fleurir après les élections post-régionales, post-traumatisme. Cette anticipation permet, dans une période où ce n’est pas le moment pour les Républicains de se
déchirer, de repousser la désignation de leur candidat à très loin. Et pour ça, en conseil
stratégique hier, Christian Jacob a balancé à tout le monde un os à ronger.
L’os est un système de
sondage à double étage et si le sondage ne désigne toujours pas un champion, il y a aura une primaire. Autant dire que si le processus arrive jusqu’à
sa dernière étape, ce sera très très mauvais signe pour les Républicains. Dans
les entourages de candidats, l’accueil est très réservé sur l’usine à gaz : "c’est la stratégie du pourrissement", se plaint l’un d’eux. "Quatre mois de plus à
regarder les autres faire campagne".
Ce n’est pas du tout une bonne idée d’être candidat en ce moment. Regardez le paysage, nous avons trois prétendants en course : Xavier Bertrand depuis qu’il est candidat, il baisse, ça ne marche pas du tout. Marine Le Pen et Emmanuel Macron sont eux très hauts dans les intentions de vote, entre 25% et 28%. Sauf qu’être favori à cette époque à un haut niveau, c’est la meilleure façon de descendre ensuite.
Souvenez-vous Edouard Balladur, Alain Juppé… Il était inutile de faire l’élection tellement ils avaient plié le match. Mais ça ne se passe jamais comme prévu. La meilleure façon de perdre une élection, c’est d’être favori avant l’été. Et puis être candidat maintenant, c’est être candidat quand les Français ont la tête ailleurs. Pour un candidat maintenant, c’est impossible de faire passer une idée, sauf à participer aux invectives du moment au risque d’abîmer sa propre image. Dans l’histoire des présidentielles contemporaines, l’élection s’est toujours jouée à partir de janvier au plus tôt. Attendre un peu, c’est peut-être beaucoup plus sage.
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