Bloquer les prix des produits de première nécessité, une fausse bonne idée ?

Viande, café, chocolat... de nombreux produits alimentaires connaissent une forte inflation. Faudrait-il bloquer le prix de certaines denrées ? Le 20 novembre dernier, à l'Assemblée nationale, les députés ont voté un amendement pour bloquer les prix des produits de première nécessité. Sur X, une députée de La France insoumise, Claire Lejeune, s'en est d'ailleurs félicitée en relayant le résultat du vote : "Face à l'explosion du coût de la vie et de la pauvreté, oui, il y a des solutions politiques. Baisser les prix, mettre fin aux marges indécentes de la grande distribution". 

En réalité, bloquer les prix est une mauvaise idée, totalement déconnectée de la réalité. Le niveau d'inflation alimentaire en supermarché est d'environ 1%, actuellement. Derrière cette moyenne, certains produits ont augmenté comme le chocolat ou encore le café. Au-delà de ça, bloquer les prix ne serait pas sans conséquence. 

Certaines matières premières sont très inflationnistes. En bloquant les prix, les fabricants vont arrêter de produire pour éviter de perdre de l'argent. En ce moment, il n'y aurait par exemple plus de café, plus de chocolat et plus de steak haché en rayon. Bloquer les prix peut donc créer des pénuries. Au lieu de vendre à perte, n'est-il pas possible de baisser les marges parfois indécentes dans la grande distribution ? Réduire les marges, la concurrence s'en charge. Les bénéfices de la grande distribution concernant les marges sont entre 1 à 3%. 

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