Alors que doivent débuter mercredi 27 avril des discussions avec la France insoumise en vue des Législatives, le Parti socialiste se retrouve dans une profonde crise. Y aura-t-il une grande alliance populaire à gauche, mêlant mêlant Socialistes, Communistes et Écologistes ? Le PS est-il prêt à s'effacer au profit de Jean-Luc Mélenchon ?
Pour ne pas disparaitre après le score calamiteux d'Anne Hidalgo à la présidentielle (1,7%) les Socialistes vont devoir faire un choix : discuter avec la France Insoumise, quitte eux-mêmes à se soumettre, ou bien rester indépendant, au risque d'être effacé totalement de la prochaine Assemblée. Le problème au PS, c'est que tout le monde n'est pas d'accord sur la ligne. Un Bureau national extrêmement agité à la veille de ces discussions.
"Si vous pensez que le PS est morte, partez". Voilà ce qu'a dit Olivier Faure, excédé, à ces Socialistes qui ne veulent pas discuter avec la France insoumise. Il s'agit d'une minorité au sein de son parti, mais d'une minorité qui s'est faite entendre tout au long de cette réunion houleuse. "Rejoignez La République en marche, leur a dit le patron du PS, sinon restez et battez-vous avec nous, ça nous changera".
Ça a donc chauffé très fort. Il faut dire que l'idée même d'engager des discussions avec Jean-Luc Mélenchon est pour le Parti socialiste un tournant historique. Localement, il y a déjà eu des accords entre Socialistes, Écolos et Insoumis, pour diriger des villes notamment. Mais là, pour les Législatives, c'est tout l'appareil qui plonge, une digue qui tombe tellement les postions sur l'Europe, sur l'exercice du pouvoir, éloignent les Socialistes des Insoumis.
Alors, quel est l'avenir du Parti socialiste ? À moins de 50 jours du premier tour des Législatives, peut-il encore espérer sauver sa peau ? C'est bien tout l'enjeu des discussions qui s'ouvrent. Le PS peut encore sauver des députés parmi la trentaine qui ont été élus en 2017 et qui sont localement implantés et connus.
Mais la menace qui pèse sur eux se résume par un chiffre : aux Législatives, avec une participation de 50% comme en 2017, il faut recueillir 25% des voix pour être au second tour et avoir une chance de l'emporter. Avec un candidat socialiste et un candidat insoumis dans une même circonscription, le PS perd toute chance.
Le Parti socialiste ne peut négocier qu'une bienveillance aujourd'hui, mais pas les idées, face à un Jean-Luc Mélenchon qui se veut plus hégémonique que jamais sur la gauche après son résultat à la Présidentielle (21,95%). C'est l'Insoumis qui veut des partenaires soumis à ses propres idées. Le PS n'a pas le choix : pour assurer sa survie, il lui faut encore quelques députés.
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