Invité ce dimanche 1er décembre dans le Grand Jury RTL-M6-Le Figaro-Public Sénat, Olivier Faure a appelé Jean-Luc Mélenchon à l'"humilité".
Le Premier secrétaire du Parti socialiste "ne voit pas très bien au nom de quoi Jean-Luc Mélenchon serait aujourd'hui le candidat naturel, ni même pourquoi son programme serait celui qui s'imposerait à tous".
Le leader insoumis a appelé vendredi 29 novembre à une candidature commune à gauche sur la base du programme insoumis en cas d'élection présidentielle anticipée. "Je rappelle qu'il n'est pas arrivé en tête aux élections européennes, que nous sommes à égalité (avec LFI, Ndlr) à l'Assemblée nationale, que nous avons le deuxième groupe au Sénat et que nous dirigeons des collectivités locales dans toute la France", a poursuivi Olivier Faure.
Une manière de rappeler notamment que le candidat des socialistes aux européennes, Raphaël Glucksmann, a fini devant la liste de Manon Aubry en juin dernier (13,8% contre 9,9%) et que les Insoumis ne comptent pas de sénateurs et ne dirigent pas de grandes villes.
Interrogé sur la rivalité ancienne - et potentiellement renaissante - entre François Hollande et Jean-Luc Mélenchon, Olivier Faure considère qu'"il ne faut pas chercher à opposer les deux dinosaures de la vie politique à gauche" mais plutôt "à faire émerger une nouvelle génération". "On voit bien ce que l'un et l'autre veulent faire. Je les connais bien tous les deux, ils rêvent de rejouer le match des gauches irréconciliables", a-t-il développé, en référence à la proposition cette semaine de François Hollande, 70 ans, de débattre avec Jean-Luc Mélenchon, 73 ans.
"Depuis 2018, j'ai cherché à faire émerger une génération de jeunes responsables qui peuvent demain incarner la France que nous aimons. Je me bats non pas pour qu'on ait les deux TGV qui se rentrent l'un contre l'autre", souligne le patron des socialistes. Mais d'avoir "la possibilité de fédérer l'ensemble de la gauche", à savoir "de la gauche radicale jusqu'à la gauche la plus réformiste pour pouvoir avoir cette masse critique qui permette d'aller au second tour et de gagner une élection présidentielle".
Le reste, pour lui, "est une querelle de leadership". "Depuis 2002, nous avons été absents du second tour à trois reprises en vingt ans. Ça pourrait être à quatre reprises en vingt-cinq ans. Ça veut dire que la gauche serait durablement disqualifiée et peut-être que, demain, nous aurions en plus le risque d'avoir l'extrême droite au pouvoir. Ça ne m'intéresse pas."
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