Mélenchon : après Ruffin, Roussel acte définitivement la rupture avec LFI

Les regrets ont un goût amer pour Fabien Roussel. Trois mois après les élections législatives qui lui ont coûté sa circonscription, le secrétaire général du Parti communiste a pris la parole dans les colonnes du Parisien, le 24 octobre. "Si je n'avais pas fait cette alliance, j'aurais conservé mon poste", a-t-il estimé. "Si je devais me représenter, ce ne serait pas dans une alliance avec LFI", a-t-il ajouté à nos confrères.

Il remet ainsi en cause la participation des communistes au sein de l'alliance du Nouveau Front Populaire. "Cet accord NFP, il fait élire dès le premier tour (Sandrine) Rousseau (à Paris) et battre Roussel. Ça doit nous interroger", ajoute le candidat à la présidentielle de 2022. 

Selon lui, "l'alliance, telle qu'elle a été construite, ne permet pas de gagner". "Elle permet des grands scores dans les grandes villes, mais des petits dans la ruralité et les sous-préfectures. Elle a même fait voter RN !", tacle celui qui s'est incliné face à un candidat lepéniste dès le premier tour des législatives, dans une circonscription pourtant tenue par le PCF depuis 1962. 

La fin d'une candidature unique aux législatives ?

Fabien Roussel dirige ses attaques contre Jean-Luc Mélenchon. Toujours dans Le Parisien, il assure avoir reçu de nombreux témoignages lui disant "Fabien, on t'aime ; mais Mélenchon, on n'en veut pas".  

Quel est l'avenir pour le PCF ? "Je ne rejette pas en bloc l'union de la gauche, mais on doit bien la soupeser, car on peut la construire différemment", a indiqué Fabien Roussel. Seul piste pour l'instant évoqué par le leader communiste : la sortie "du principe de la candidature unique, aux législatives comme à la présidentielle". "Je dis bien que je m'interroge", précise-t-il.