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"Interdire le port, le transport et la consommation" : sur RTL, Laurent Nuñez annonce "une mesure législative" contre l'usage de protoxyde d'azote

Sur RTL, le ministre de l’Intérieur Laurent Nuñez a détaillé la législation autour du protoxyde d'azote et les mesures envisagées contre son usage détourné.

Laurent Nunez est l'invité de Thomas Sotto

Crédit : RTL

Thomas Sotto - édité par Yasmine Boutaba

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Mathis, 19 ans, a été fauché en novembre dernier sur un passage piéton à Lille. Le chauffard qui l’a percuté avait consommé du protoxyde d’azote, un gaz aux effets euphorisants dont l’usage récréatif explose malgré ses dangers avérés. Ce jeudi 12 décembre sur RTL, Laurent Nuñez est revenu sur la rencontre qu’il a eue, aux côtés de Gérald Darmanin, avec la mère du jeune homme et son avocat et sur la législation à venir sur le protoxyde.

"On a évoqué les mesures à prendre et l’interdiction de son usage détourné. On a présenté les mesures sur lesquelles nous travaillons, comme la confiscation des voitures et fermer les commerces qui en vendent", a expliqué le ministre de l'Intérieur.

Face à la multiplication de son usage dangereux, le gouvernement prépare désormais un arsenal nettement plus strict. "On travaille à des mesures pénalisantes en cas d’usage, autrement dit : interdire le port, le transport et la consommation de manière généralisée du protoxyde d’azote. C’est une mesure législative à laquelle nous travaillons, qu’on va introduire les jours qui viennent", a annoncé le ministre de l'Intérieur. 

Plusieurs propositions de loi ont déjà été déposées au Parlement, dont l’une a été adoptée au Sénat. Selon le ministre, ce texte "convient bien au gouvernement".

“C’est une drogue” : un gaz banalisé mais aux effets comparables aux stupéfiants

Bien que le protoxyde d’azote ne figure pas sur la liste officielle des stupéfiants, Laurent Nuñez a estimé que ses effets et les risques constatés justifient de le traiter comme tel. "C’est une drogue, même si elle n’est pas classée sur la liste des stupéfiants. Mais les effets sont les mêmes et on voit bien les ravages que cela fait, donc ce sera traité comme une drogue."

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Le ministre a rappelé que sa consommation constitue déjà une circonstance aggravante en cas d’accident. Mais un obstacle majeur demeure : "Encore faut-il pouvoir le détecter. C’est une heure d’effet terrible, extrêmement euphorisant. On n’a pas d’appareil de dépistage, donc il faut travailler dessus."

L’objectif affiché par le gouvernement est clair : faire disparaître l’usage récréatif du protoxyde d’azote, désormais considéré comme une menace croissante pour la sécurité routière et la santé publique. "On est déterminés à circonscrire l’usage et le limiter à ce pour quoi il est conçu : usage culinaire et utilisation dans le médical", a rappelé Laurent Nuñez.

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