Concession sur l'électricité, geste sur l'immigration : Michel Barnier a tenté jeudi 28 novembre de convaincre le Rassemblement national de renoncer à le censurer, mais le parti lepéniste menace toujours de le renverser s'il ne répond pas d'ici lundi 2 décembre à ses autres "lignes rouges".
À quelques jours d'échéances cruciales sur les textes budgétaires à l'Assemblée nationale, Michel Barnier a annoncé qu'il renonçait à augmenter les taxes sur l'électricité au-delà de leur niveau d'avant le bouclier tarifaire conte l'inflation.
Il accède aussi, en partie au moins, à la demande du RN de réduire l'aide médicale d'État (AME) pour les sans papiers. Le RN "n'a pas le monopole de ces lignes rouges", affirme ce dimanche 1er décembre Olivier Faure dans le Grand Jury RTL-M6-Le Figaro-Public Sénat.
Nous avons été malheureusement éconduits par le Premier ministre qui a fait un choix : négocier avec l'extrême droite
Olivier Faure, Premier secrétaire du Parti socialiste
"Au début du débat budgétaire, il avait annoncé que ce budget était perfectible. Tout au long du débat, nous avons cherché, toute la gauche, les écologistes, à faire en sorte que nous puissions aller à la recherche de ces compromis", souligne le Premier secrétaire du Parti socialiste.
Selon lui, des "propositions très nettes", "très claires" ont été effectuées "pour épargner les Français" et "prélever sur ceux qui le peuvent", à savoir "le monde financier, les grandes fortunes et les grandes entreprises". Et de poursuivre : "Nous avons été malheureusement éconduits par le Premier ministre qui a fait un choix : négocier avec l'extrême droite."
En place depuis à peine plus de deux mois, le gouvernement joue sa survie face à la motion de censure que le RN menace de voter avec la gauche.
Olivier Faure évoque "un mauvais budget qui va vraisemblablement être adopté" par la voie d'"un 49.3", alors que la légitimité du gouvernement demeure "extrêmement faible". "Dans ces conditions-là, nous irons jusqu'à la censure."
À moins que Michel Barnier ne "revienne sur les mesures les plus injustes de ce projet de loi de financement de la Sécurité sociale", ajoute-t-il. "Nous voulons, nous, indexer les pensions de retraite, nous ne voulons pas asphyxier l'hôpital public et les Ehpad, nous ne voulons pas augmenter le prix des consultations." Le gouvernement, de son côté, assure que s'il tombe, le budget ne sera pas adopté, et la France sera confrontée à une "tempête" financière.
"J'appelle le chef de l'État à venir nous dire comment il entend résoudre cette crise", déclare le patron des socialistes. Estimant qu'Emmanuel Macron "est celui qui nous a mis dans cette histoire" avec "la dissolution de l'Assemblée nationale le 9 juin". Puis "en faisant le choix de ne pas respecter le vote des électeurs" en nommant "Michel Barnier" à Matignon.
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