À un peu plus de quatre mois du premier tour de l'élection présidentielle 2022 (dimanche 10 avril, second tour le dimanche 24 avril), Emmanuel Macron est donc le dernier candidat non déclaré, et par conséquent le grand absent de la campagne... Mais jamais très longtemps. C’est amusant de voir qu’à chaque fois que l’actualité politique se réchauffe, le Président en exercice revient sur scène.
Quand les débats des Républicains ont été lancés, le chef de l’État était revenu à 20h, devant 21 millions de Français captifs, pour parler un peu de la troisième dose et surtout pour une grosse dose de politique, sur tout ce qu’il voulait faire aujourd’hui, demain et dans un second quinquennat.
Début décembre, rebelote. Après un week-end marqué par une bonne poussée de fièvre politique, avec Valérie Pécresse, Éric Zemmour ou Jean-Luc Mélenchon sur le devant de la scène, Emmanuel Macron se rend mardi 7 décembre dans le Cher, le lendemain à Vichy, et il donnera une conférence de presse jeudi 9 décembre sur sa présidence de l’Union européenne, son gros travail du début de l’année.
Pour savoir vraiment si Emmanuel Macron le fait exprès, il faut demander à ses proches, écouter leurs certitudes et leurs doutes. C’est incroyable comment, de ses ministres à ses amis, ils angoissent à sa place. "La désignation de Valérie Pécresse est une mauvaise nouvelle", disent les uns. Le dernier sondage Ifop dans Le Figaro, où la candidate Les Républicains gagne 7 points, leur donne des sueurs froides.
Les attaques d'Éric Zemmour, d’une grande violence ce week-end contre le chef de l’État, ne les ont pas rassurés non plus. La question qui se pose en "Macronie" est toujours de savoir comment répliquer, au risque de faire monter ces phénomènes. Et s’il faut répliquer, qui peut le faire à part Emmanuel Macron lui-même ?
Mais pourquoi tant d’angoisses ? De toute évidence, les Français attendent d’être surpris. Ce qui fait qu’une fusée sondagière (un candidat qui se met à prendre des points d’un seul coup) peut décoller d’à peu près n’importe où. Le second tour est incertain, et c’est bien plus insécurisant pour un Président pas encore candidat.
Emmanuel Macron peut répliquer, comme il va le faire cette semaine. Mais il ne peut pas répliquer à tout et descendre dans la mêlée. Dans la majorité, personne ne peut vraiment jouer les contre-feux. La deuxième ligne attend trop souvent la parole du chef avant de dire quoi que ce soit.
Mais après tout, Emmanuel Macron pointe à 23-25% des intentions de vote dans les sondages. Sur le papier, il n’a pas de souci à se faire, et faire campagne depuis l’Élysée est un avantage concurrentiel indéniable. Sauf qu’il n’y a pas une énorme marge pour perdre des points.
On ne retrouvera jamais l’esprit de conquête de 2017
Un ami du Président
Il en perdra inévitablement quand il se déclarera, le plus tard possible, et le rebond ne sera pas évident dans une campagne courte et forcément déceptive. Comme l’a confié un ami du Président à Vincent Derosier, du service politique de RTL, "on ne retrouvera jamais l’esprit de conquête de 2017".
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