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ÉDITO - Présidentielle 2022 : il y a bien eu une campagne, une campagne ennuyeuse

Il y a bien eu une campagne, ces dernières semaines. Une campagne globalement ennuyeuse, selon Olivier Bost. Et nous le mesurerons probablement avec l’abstention dimanche soir.

Les 12 candidats officiels à l'élection présidentielle 2022.
Crédit : AFP
Il y a bien eu une campagne... une campagne ennuyeuse
00:03:43
Il y a bien eu une campagne... une campagne ennuyeuse
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Olivier Bost
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À deux jours de l’élection, notre sondage BVA/Orange pour RTL est significatif ce vendredi 8 avril : il donne une fourchette entre 24 et 31% d’abstention. C’est le chiffre le plus difficile à mesurer pour un institut : savoir si vous irez à votre bureau de vote ?

C’est un chiffre important parce qu’il va influencer le score des candidats aux électorats les plus populaires et les plus jeunes, c’est-à-dire Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon. Cette fourchette, autour de 27% d’abstention, nous amène vers un record.

Nous nous dirigeons vers un scénario à la 2002. Un air de déjà vu, avec un Président sortant face au même adversaire. Et une campagne comme aujourd’hui pas passionnante.

La comparaison s’arrête là. Cette année, il y a eu quand même quelques rebondissements. Mais ils n’ont pas structuré la campagne. La guerre en Ukraine a ouvert des défis lourds pour notre pays et pour l’Europe. L’indépendance, le défi énergétique, l’inflation, l’Europe, mais qui s’est vraiment démarqué sur ces sujets ?

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La polémique McKinsey, du nom de ce cabinet de conseil, a réveillé un sentiment de dépossession, d’impunité, de déclassement. Tous les germes d’un objet insaisissable et redoutable et jamais loin du complotisme.

Des candidats qui animent la campagne à leurs dépens

Côté candidats, ceux qui ont animé la campagne l’ont principalement fait à leurs dépens. Je pense bien sûr à Eric Zemmour, la nouveauté et la météorite de cette campagne. Le candidat d’extrême droite est parti avec un gros capital médiatique. Il finit à l’étiage que lui promettait Marine Le Pen, il y a quelques mois, finir à 8%.

Jean-Luc Mélenchon, aussi, a animé la campagne, avec des meetings en pagaille. Le trublion d’extrême gauche réalise toujours, à peu de chose près, la même performance. Performance qui ne le mènera probablement pas au second tour. Malgré une progression constante dans les intentions de vote, 17,5% ce matin, il reste 5 points et demi derrière Marine Le Pen dans notre BVA. Le vote utile à gauche s’est déclenché, mais il n’aura sans doute pas assez d’élan.

L'écart s'est resserré de 10 points en un moins entre Macron et Le Pen

Et nous revenons à notre duel annoncé : Emmanuel Macron face à Marine Le Pen. La même chose qu’en 2017, donc ? Pas du tout. 

Emmanuel Macron sort d’un quinquennat de crise et nous voyons encore une fois comment il est difficile pour un Président sortant de se muer en candidat. D’autant plus avec une guerre aux portes de l’Europe. Mais même sans ça, on voit encore qu’une campagne de réélection ne fournit aucune énergie, et peu d’idée.

Les bons chiffres sur l’emploi sont même gâchés par le souci numéro 1 de cette sortie de mandat : le pouvoir d’achat. Un souci qui se voit toutes les semaines, à la pompe. Le carburant de la colère est là.

Marine Le Pen progresse chaque semaine. En cette fin de course, elle est à 23% d’intention de vote dans notre BVA. Plus deux points en une semaine. Emmanuel Macron est à 26%, moins un point sur une semaine. Entre les 2 candidats, en un mois, l’écart s’est réduit de 10 points. C’est très rapide. Qui sera premier ?

Le risque d'un moment démocratique raté

Les moteurs de cette élection restent des moteurs négatifs. Le premier est la crainte de Marine Le Pen chez une part importante des électeurs, 49%. Le second est un rejet, celui d’Emmanuel Macron, d’une part non négligeable des électeurs, 42%.

Derrière tous ces chiffres de fin de campagne, il y a un risque identifié. Le risque d’être passé à côté d’un moment démocratique raté, avec des conséquences multiples pour le prochain quinquennat.

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