"Ça ne suffit plus. Le nombre de contamination rapporté à la population a doublé en deux semaines", ce que même les prévisions les plus pessimistes n'avaient pas envisagé. "Avons-nous tout bien fait ? Non." Ce mercredi 28 octobre, Emmanuel Macron s'est adressé aux Français alors que la deuxième vague de l'épidémie de coronavirus frappe la France. "Après avoir consulté les scientifiques, après avoir échangé avec nos partenaires européens, j'ai décidé qu'il fallait retrouver à partir de vendredi le confinement qui a stoppé le virus", a déclaré le Président.
"Tout le territoire national est concerné", a expliqué le Président, alors que le confinement doit entrer en vigueur "dans la nuit de jeudi à vendredi" et qu'il sera en place "jusqu'au 1er décembre." Ce confinement sera toutefois plus souple qu'au printemps.
Ainsi, les écoles resteront ouvertes. Le travail pourra continuer, bien que "partout où c'est possible, le télétravail sera généralisé." Toutefois, "l'économie ne doit ni s'arrêter, ni s'effondrer", a précisé le Président. En revanche, comme au printemps, il y aura un "retour de l'attestation" et une fermeture des bars et restaurants et tous les commerces non-nécessaires seront fermés. Les Ehpad resteront ouverts et le nécessaire sera fait pour que les Français puissent accompagner les mourants dignement.
J'ai confiance en nous, nous devons tenir.
Emmanuel Macron, président de la République.
Emmanuel Macron a expliqué que "jamais" la France ne renoncerait à juguler l'épidémie sans mettre en place de mesures, ce qui conduirait à terme à "400.000 morts". Il a aussi expliqué que la mise en place d'un confinement des seules personnes à risque n'était pas suffisant.
L'augmentation des capacités de réanimation, "nous sommes en train de le faire", "nous avons tout le matériel nécessaire", "nous avons formé près de 7.000 infirmiers et médecins", "un effort colossal a été fait", "mais il n'est pas suffisant", "nous agissons aussi sur le moyen-terme", "il nous faut 10 ans pour former un anesthésiste."
"La seconde vague sera sans doute plus dure et plus meurtrière que la première, a estimé le président de la République. Si nous ne donnons pas un coup de frein brutal aux contaminations, nos hôpitaux seront très vite saturés, les médecins devront alors choisir ici entre un patient Covid et une personne touchée par un accident de la route, là entre deux malades de la Covid."
Commentaires
Afin d'assurer la sécurité et la qualité de ce site, nous vous demandons de vous identifier pour laisser vos commentaires.
Cette inscription sera valable sur le site RTL.fr.