Ce lundi soir, Emmanuel Macron retrouve les citoyens de la Convention pour le climat. Le chef de l'État ira-t-il jusqu’à leur accorder le référendum qu’ils demandent ? Le référendum est un gage de bonne volonté, mais aussi un risque politique. C’est la preuve indiscutable que vous êtes vraiment prêt à faire bouger les choses.
C’est un peu le meilleur moyen de mettre tout le monde d’accord, si ça marche bien entendu. Un référendum, c’est ce qu’ont demandé les citoyens de la Convention citoyenne pour inscrire dans la Constitution la défense de la biodiversité et la lutte pour le climat. Le référendum est toujours sur la table m’a confirmé un proche du chef de l’État dimanche soir.
Si Emmanuel Macron avait un intérêt à prendre un tel risque, c'est pour contrer cette petite musique, qu’il ne ferait rien pour le climat. Parce que les initiateurs de la Convention citoyenne reprocheront toujours au président ses reniements. Ils retiendront ce qu’il n’a pas pris de leurs propositions, plutôt que ce qu’il a gardé. Parce qu’avec les écolos, c’est binaire : quand vous n’avez pas tout fait, vous n’avez rien fait.
De plus, l’autre difficulté d’Emmanuel Macron c’est que la Convention citoyenne n’a pas emballé les foules et n’a pas entrainé un consensus large sur ses choix. Une majorité de Français est persuadée qu’il faut s’occuper du climat, tant que ça ne les touche pas directement. La Convention citoyenne n’a pas fait bouger les lignes dans l’opinion, donc Emmanuel Macron doit encore tout prouver en matière d’écologie.
Par ailleurs, la démission de Nicolas Hulot a fait très mal, et fait encore mal. Ce dernier est parvenu à faire passer son échec au ministère de l’Écologie pour l’échec d’Emmanuel Macron.
Barbara Pompili, l’actuelle ministre de la Transition écologique ne semble être là que pour avaler des couleuvres. Glyphosate, nucléaire, elle ne doit s’expliquer que pour ses renoncements, jamais pour ses initiatives. En plus, elle n’inspire pas confiance dans la majorité. Barbara Pompili est soupçonnée de déloyauté, alors autant dire que sur l’écologie, c'est le chef de l'État qui porte tout.
D’ailleurs, il n’y a que lui qui peut décider d’un référendum. L'avantage d'un référendum à la rentrée 2021, à quelques mois de la présidentielle, c'est qu’il serait à mettre au crédit au bilan d’Emmanuel Macron. Cela donnera ainsi un élan à 2022 et pour la suite, si le oui l'emporte. Emmanuel Macron aime souvent dire quand il parle de son aventure politique, "qu’il a pris son risque". Un référendum c’est "prendre son risque", encore une fois, le grand frisson assuré avant la présidentielle.
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