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Marre du Black Friday ? Essayez l"upcycling", l'art de "faire du neuf en réutilisant des matériaux qui ont déjà eu une vie"

À contre-courant de la consommation jetable et de la surconsommation, la tendance de faire du neuf avec du vieux gagne du terrain. Ce phénomène, appelé "upcycling", consiste à donner une nouvelle vie à des matériaux déjà utilisés.

Une femme trie des habits de seconde main

Crédit : Damien MEYER / AFP

"Up-cycling" : du neuf sans matériaux neufs, comme ce blouson... 909

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Le contre-pied du Black Friday et de la surconsommation est "l'upcycling", ou le "sur-cyclage" en français. Ce phénomène, popularisé depuis plusieurs années, consiste à fabriquer de nouveaux produits avec d'anciennes ressources. L'idée est donc de faire du neuf en réutilisant des matériaux qui ont déjà eu une vie par ailleurs.

De nombreuses enseignes made in France participent à ce concept, comme la marque 909 qui, en lettres, veut dire "neuf sans neuf". Cette compagnie commercialise, entre autres, un blouson coupe-vent en toile de tente qui était en fin de vie.

Dans cette même optique, certains fabricants créent des ceintures avec des pneus de vélos, d'autres des sacoches pour vélos à base d'anciennes bâches de camion. L'exemple le plus connu, désormais très à la mode, est de découper des sacs dans d'anciennes voiles de bateau, redoutablement solides.

Un mouvement plus artisanal qu'industriel

Pour l'instant, "l'upcycling" est plus proche de l'artisanal que de l'industrie. 909, par exemple, est une marque née il y a cinq ans de l'idée de deux étudiants en école de commerce à Saint-Étienne, Léo et Romain. Au départ, ils recueillaient des toiles de tente auprès de Décathlon, puisque cette enseigne conservait ces matériaux sans savoir comment les utiliser. Les jeunes hommes ont alors récupéré ces dernières puis retaillé. Ils ont désormais créé leur propre filière de récupération auprès des particuliers, appelée "ramène ta vieille tente".

Les entrepreneurs prennent en charge le coût de l'envoi et proposent une réduction de 15% sur le produit fini, afin de récupérer la matière première. Le résultat final reste cher, étant produit en toutes petites quantités mais il n'est pas possible de comparer ces prix à ceux de la fast fashion de Shein.

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