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Un arbre planté en hommage à Ilan Halimi, français juif séquestré et torturé à mort, a été abattu dans la nuit du 13 au 14 août 2025.
Crédit : AFP / JACK GUEZ
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François Bayrou a dénoncé, vendredi 15 août, la "haine antisémite" de celui ou ceux qui ont abattu l'arbre planté à Épinay-sur-Seine, en Seine-Saint-Denis, en hommage à Ilan Hamili. Ce jeune français juif avait été séquestré et torturé à mort en 2006 par le "gang des barbares".
Sur X, le Premier ministre a écrit que "l'arbre pour Ilan Halimi, vivant rempart contre l'oubli, a été fauché par la haine antisémite. Nul crime ne peut déraciner la mémoire. La lutte jamais achevée contre le mortel poison de la haine est notre devoir premier." L'arbre, planté en 2011, a été sectionné probablement à l'aide d'une tronçonneuse dans la nuit du mercredi 13 au jeudi 14 août.
De nombreux responsables politiques ont exprimé leur réprobation et leur émotion après cet acte. La communauté juive est confrontée à une très forte hausse des faits antisémites depuis les attaques du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023 et le début de la guerre à Gaza.
"Honte au profanateur antisémite qui a dû penser que cet acte était d'un courage infini", a réagi le premier secrétaire du Parti socialiste Olivier Faure. De son côté, le député de la France insoumise (LFI) Antoine Léaument a fait part de sa "colère immense" et de son "plein soutien à nos compatriotes juifs".
"Torturé et tué parce que Juif. Pourchassé désormais par-delà la mort. Ilan Halimi, victime perpétuelle des barbares", a déploré le député européen Raphaël Glucksmann. "Profaner un arbre commémoratif dédié à la mémoire d'Ilan Halimi, victime de la barbarie antisémite, est un acte odieux et révoltant", a écrit de son côté Marine Tondelier, secrétaire nationale d'EELV.
À droite, Éric Ciotti, patron de l'UDR alliée au Rassemblement national, y voit "un abominable symbole de l'explosion de l'antisémitisme dans notre pays autant qu'une infâme attaque contre la mémoire du martyr d'Ilan Halimi".
Ilan Halimi, 23 ans, avait été enlevé, séquestré et torturé en janvier 2006 par un groupe d'une vingtaine de personnes qui se faisaient appeler "le gang des barbares", sous la direction de Youssouf Fofana. Découvert nu, bâillonné, menotté et portant des traces de tortures et de brûlures, à Sainte-Geneviève-des-Bois, dans l'Essonne, le jeune homme était mort pendant son transfert à l'hôpital un peu moins d'un mois plus tard.
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