"Ton fils est mort, je me suis vengé" : voilà le contenu de la lettre anonyme revendiquant le meurtre du petit Grégory, et adressé au père de l'enfant, au lendemain de la découverte de son cadavre dans la Vologne (Vosges), le 17 octobre 1984.
Cette année-là, les moyens déployés pour retrouver son auteur sont colossaux. Une dictée géante est organisée : près de 140 personnes passent le test dans le but de trouver des correspondances entre leurs écritures et l'écriture utilisée sur le papier. Les premiers soupçons pèsent sur Bernard Laroche, le cousin de Jean-Marie Villemin. Inculpé puis incarcéré, ce dernier est finalement relâché, avant d'être abattu devant chez lui par le père de Grégory, convaincu de sa culpabilité dans le meurtre de son fils.
Au fil de l'enquête, les doutes se posent également sur celle que personne ne soupçonne : Christine Villemin, la mère de Grégory. Des témoins déclarent l'avoir aperçue le jour où la lettre a été postée. Pour autant, cette piste est abandonnée, et un non-lieu est rendu pour absence de preuves.
Les années passent, et la liste des noms susceptibles d'être le corbeau s'allonge. À cette liste s'ajoute Monique Villemin, la grand-mère de la victime. Aujourd'hui décédée, elle est suspectée d'être l'autrice de deux courriers destinés au juge en charge du dossier. Une première lettre pour dénoncer Bernard Laroche comme meurtrier de son petit-fils, et une deuxième, quatre ans plus tard, qui désigne Christine Villemin, pour ce même crime. Pour autant, sa mort laisse de nombreuses questions sans réponse dans cette affaire.
En 2017, de nouvelles expertises montrent des similitudes entre l'écriture de Jacqueline Jacob, la grande tante de Grégory, et celle utilisée dans la lettre de revendication du crime. L'enquête révèle qu'une forte jalousie régnait entre elle, Marcel Jacob, son mari, et le couple Villemin, les parents du petit Grégory. Pour autant, lors de leurs mises en examen, le couple Jacob présente des alibis solides, qui lèvent en partie les soupçons sur leur implication le jour du meurtre de l'enfant.
Dernier rebondissement. Le mercredi 11 octobre 2023, grâce à l'ADN de parentèle, une technique révolutionnaire de recherche génétique, un des auteurs d'une des lettres de menaces adressée aux grands-parents de Grégory a été identifié. Malgré l'espoir que cette méthode représente, cette nouvelle identification s'est avérée être une "fausse piste" pour les enquêteurs.
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