En pleine crise sanitaire mondiale, les États-Unis augmentent la pression sur Nicolas Maduro. Jeudi 26 mars, les États-Unis ont annoncé que le président vénézuélien et que plusieurs de ses proches étaient inculpés pour "narco-terrorisme", offrant une prime pouvant atteindre 15 millions de dollars pour toute information qui permettrait d'arrêter le dirigeant socialiste.
"Nous voulons qu'il soit capturé afin qu'il réponde de ses actes devant un tribunal américain", a déclaré le ministre de la Justice Bill Barr lors d'une conférence de presse organisée en vidéoconférence. Interrogé sur l'opportunité d'une telle annonce au moment où le coronavirus paralyse un tiers de l'humanité, le ministre a jugé que c'était "le meilleur moyen de soutenir le peuple vénézuélien" qui est lui aussi appelé à rester confiné chez lui après la confirmation d'une centaine de cas de Covid-19.
"En ce moment, nous devons faire tout ce que nous pouvons pour débarrasser le pays de cette clique corrompue", a asséné Bill Barr. Il a toutefois refusé de préciser si les États-Unis envisageaient une intervention au Venezuela pour l'interpeller ou d'émettre une demande d'extradition contre le président et ses co-accusés. "Il y a plusieurs options, mais mon espoir est que le peuple vénézuélien soit bientôt dans une position qui lui permettra de nous les remettre", a-t-il dit.
Ces inculpations sont "une nouvelle forme de coup d'État sur la base d'accusations misérables, vulgaires et infondées" de la part de l'administration de Donald Trump, ennemi juré du pouvoir chaviste, s'est ensuite insurgé Jorge Arreaza, ministre des Affaires étrangères de Nicolas Maduro.
Outre le président socialiste, le numéro deux du parti présidentiel (PSUV), Diosdado Cabello, et plusieurs haut gradés sont soupçonnés par Washington d'avoir formé vers 1999 "le cartel de los Soles" (le cartel des soleils) en référence aux insignes placés sur les uniformes d'officiers au Venezuela. Ils sont accusés de s'être associés "à une organisation terroriste extrêmement violente, les Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC), dans un effort pour inonder les États-Unis de cocaïne", a précisé Bill Barr.
La guérilla a signé un accord de paix en 2016, mais "des dissidents continuent le trafic de drogue et la lutte armée", a souligné le ministre. Selon lui, "ils ont obtenu le soutien du régime de Maduro qui les autorise à utiliser le Venezuela comme base-arrière". Deux dirigeants des FARC sont visés par l'acte d'accusation adopté par un tribunal new-yorkais. Les accusés sont passibles de la détention à perpétuité.
"Maduro a délibérément utilisé la cocaïne comme une arme" pour dévaster des populations aux États-Unis, a assuré le procureur fédéral Geoffrey Berman en charge du dossier. Selon l'acte d'inculpation, il s'est enrichi au passage, acceptant notamment en 2006 cinq millions de dollars des FARC après les avoir aidés à blanchir de l'argent.
À la tête du Venezuela depuis 2013, Nicolas Maduro a été réélu pour un second mandat en 2018 à l'issue d'un scrutin boycotté par l'opposition qui en a rejeté les résultats, comme une grande partie de la communauté internationale. Les États-Unis, ainsi qu'une soixantaine de pays, soutiennent le chef de l'opposition vénézuélienne Juan Guaido, qu'ils ont reconnu président par intérim.
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