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Primaires démocrates : Joe Biden, de grand favori à grand perdant ?

Après deux revers cuisants dans l'Iowa et le New Hampshire, la candidature de Joe Biden à l'investiture démocrate semble désormais en péril.

Joe Biden, le 11 février 2020 dans le New Hampshire
Crédit : Sean Rayford / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP
Thomas Pierre & AFP
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Il n'a même pas patienté pour les résultats. Joe Biden a quitté mardi 11 février le New Hampshire pour une réunion publique en Caroline du Sud, sans attendre la confirmation de ce nouveau revers, après celui de l'Iowa la semaine passée

Pendant des mois, l'ancien vice-président de Barack Obama a pourtant paradé en tête des sondages des primaires démocrates. Joe Biden se présentait même en meilleur candidat pour battre Donald Trump lors de la présidentielle américaine de novembre. 

"Ce n'est pas fini mon gars, nous ne faisons que commencer", a-t-il lancé, tentant de convaincre que les quelque 8% obtenus au New Hampshire n'étaient qu'une péripétie. Huit jours auparavant, c'est moins de 16% qu'il avait glanés dans l'Iowa. 

Après ces deux échecs cinglants, le vétéran de la politique, 77 ans, aura bien plus de mal à convaincre qu'il est le seul démocrate capable de battre le milliardaire républicain "à plate couture". 

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Celui qui dit se battre pour "l'âme de la nation" avait stupéfié ces mêmes observateurs en démarrant un débat électoral très attendu la semaine dernière par cette phrase défaitiste : "J'ai pris un coup dans l'Iowa et j'en prendrai probablement un autre ici". Certes, cela s'inscrivait dans une stratégie visant depuis quelques jours à limiter les dégâts.

Objectif : minimiser les mauvais résultats dans ces deux États, dont la population très peu diverse ne reflète pas la réalité de l'Amérique, en pariant sur des réussites à venir fin février dans le Nevada et surtout la Caroline du Sud, car il bénéficie de forts soutiens dans la population noire, majoritaire parmi les électeurs démocrates de cet État.

Doublé par Bernie dans les sondages

Mais un engrenage dangereux semble bien s'être enclenché. Et le temps lui est peut-être désormais compté. Pour la première fois depuis son entrée en lice dans la course à l'investiture démocrate, en avril, il a perdu la première place dans les sondages nationaux, doublé par le sénateur indépendant Bernie Sanders.

Si ses soutiens financiers venaient à le déserter, il ne faudrait pas longtemps avant que la poursuite de sa campagne soit fortement compromise. Car les campagnes électorales coûtent cher aux États-Unis. Et au sein des démocrates modérés, la concurrence est désormais rude avec Pete ButtigiegAmy Klobuchar et aussi Michael Bloomberg.

"Joe l'endormi"

Gaffes, gestes déplacés envers les femmes, doutes sur sa forme physique : beaucoup chez les démocrates s'étaient inquiétés ouvertement, avant son entrée en lice, d'une candidature Biden. Mais l'ancien sénateur, pendant plus de 35 ans, puis vice-président pendant huit ans, avait défié les Cassandre en caracolant au sommet de la moyenne des sondages nationaux jusqu'à l'Iowa.

Sa grande notoriété, la popularité de l'ex-président Barack Obama, qu'il ne manque jamais de mentionner, sa longue expérience politique jouaient en sa faveur. Sa bonhommie et son histoire familiale marquée par la tragédie aussi. 

À écouter

9. Les tragédies de Joe Biden
00:13:45

Je pense qu'on pourrait présenter Mickey Mouse contre ce président et avoir une chance de gagner".

Joe Biden

Il était même parvenu à tirer un certain profit des flèches continues de Donald Trump pour se présenter en adversaire le plus craint par le républicain. Mais les attaques du président ont aussi contribuer à saper sa candidature.

Un surnom dont le président a le secret, "Joe l'endormi", a tapé là où ça fait mal chez ce septuagénaire qui apparaît parfois en petite forme, dérape, s'égare dans ses discours. A 73 ans, Donald Trump donne une image plus vigoureuse.

Mardi encore, Joe Biden a semé un nouveau doute en déclarant: "Je pense qu'on pourrait présenter Mickey Mouse contre ce président et avoir une chance de gagner". Sans apparemment se rendre compte que cette formule maladroite affaiblissait son propre credo, selon lequel il est le seul à même de battre Donald Trump.

Affaibli par l'affaire ukrainienne

Surtout, Joe Biden a été happé par l'affaire ukrainienne qui a valu au président américain une procédure en destitution. Car c'est parce que Donald Trump a demandé à Kiev d'enquêter sur lui et son fils Hunter Biden, qui siégeait au Conseil d'administration d'une entreprise ukrainienne, que Donald Trump a été accusé par les démocrates d'abuser de son pouvoir présidentiel. Avant d'être acquitté par un Sénat à majorité républicaine.

Donald Trump et de nombreux élus républicains continuent d'accuser, sans fournir de preuves, Joe Biden et son fils d'être "corrompus". Le candidat démocrate dément fermement et rejette les attaques d'un président "dangereux". Mais, en ouvrant un flanc vulnérable chez Joe Biden, l'affaire a conforté les démocrates qui s'inquiétaient déjà auparavant à l'idée de le voir affronter, en duel, Donald Trump.

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