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Une table dressée pour Noël (photo d'illustration)
Crédit : LISE ASERUD / NTB / NTB via AFP
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"J'ai décidé d’arrêter de me forcer." Eva, 29 ans, ne fêtera pas Noël en famille, pour la deuxième année consécutive. Une décision qu'elle a longuement mûrie alors que la période des fêtes de fin d’année n'était plus que synonyme d'angoisse, en raison notamment de conflits familiaux. "C'était devenu une source de stress et un moment contraint. On savait, ma soeur et moi, que ça pouvait finir en larmes", témoigne-t-elle auprès de RTL.fr.
"Ce qui me pesait le plus c'était en partie de retrouver mon père, chaque année, avec les mêmes comportements, les mêmes réflexions, les mêmes désaccords et les mêmes disputes", détaille la jeune femme. Alors, cette année, pour éviter des retrouvailles douloureuses, elle a décidé de partir à l’étranger.
"C’est une accumulation d'événements et d'agacements qui ont fait qu’en grandissant, je me suis dit que j’avais aussi le droit de penser à moi et d’arrêter de me forcer (...) Désormais, Noël sera une manière de découvrir un nouveau pays", affirme-t-elle.
Eva est loin d'être la seule à préférer fêter Noël loin de sa famille. Pour beaucoup, cette période représente une source d’angoisse, alors que les liens avec la famille sont en tension. "Ça s'est fait naturellement, ayant peu de famille et beaucoup de division. On ne se parlait pas avec mes frères et sœur", témoigne Sandrine, évoquant une "enfance très difficile, avec beaucoup de souffrance".
Armelle, 32 ans, évoque aussi du "stress" à l’idée de "voir les personnes finalement pas si heureuses" autour d’elle. À force de "Noël et de déceptions qui se répètent", elle a décidé "de prendre son courage à deux mains, et de ne plus se forcer". Pour autant, elle continue de participer à certains évènements et de "subir" car elle ne souhaite pas "se fermer à jamais de (s)a famille".
"Je me suis sentie soulagée de l’annoncer et libre de pouvoir faire ce que je veux, mais j’ai aussi ressenti de la culpabilité", appuie Eva. Ce sentiment de culpabilité s’explique par le "conflit de loyauté". "Que l'on veuille ou non, on est attaché à sa famille", explique le psychiatre Hugo Baup, à RTL.fr. Mais, pour l'expert, "il faut savoir dire non quand on a plus de risques que de bénéfices à y aller".
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Découvrir l'émissionSur X, le médecin a publié un message expliquant qu'il ne faut pas se forcer à fêter Noël, "à risques d'enguelades, de règlements de compte, d'excès d'alcool, de vieux dossier qui remontent". "Vous avez le droit de ne pas avoir envie de ça", écrit-il.
"Je me suis convaincue que les autres seraient emportés par l’esprit de Noël comme moi pendant 40 ans et je subissais leurs égoïsmes et leurs guerres d’égo en en sortant lessivée. Meilleure décision de ma vie que de ne plus me forcer à supporter ça", lui répond une internaute.
"Il y a des personnes que je vois en consultation qui ont des charges mentales anxieuses à l'approche des fêtes, notamment à cause de l’alcool, où les proches peuvent être plus impulsifs et les discussions plus houleuses", détaille-t-il. Il reçoit également des patients, ayant vécu de gros traumatismes familiaux, qui peuvent ressentir une "résurgence de trauma" à chaque retrouvailles. A contrario, "certaines personnes arrivent à prendre sur elles, malgré des cristallisations de disputes par le passé, car elles estiment que ça vaut le coup". Et de résumer : "C'est une balance à jauger."
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Hugo Baup, psychiatre, auprès de RTL.fr
Le psychiatre Hugo Baup recommande alors de "ne pas s'imposer des configurations de rencontres familiales qui ne nous conviennent pas, où on sait qu'on sera soi-même pinçant ou exposé à des sorties de route". "Cela peut préserver des relations pour mieux les entretenir par la suite."
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