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Besançon : des policiers visés par des tirs lors du braquage d'une manufacture de bijoux, un préjudice estimé à trois millions d'euros
Ce vendredi 19 décembre au matin, cinq individus encagoulés et porteurs de fusils d'assaut ont braqué une manufacture de bijoux de Besançon. Ils ont fait usage de leur arme contre les policiers et ont réussi à prendre la fuite.
Illustration de la police nationale.
Crédit : Sameer AL-DOUMY / AFP
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Un braquage d'une rare violence. Cinq individus cagoulés et lourdement armés ont attaqué une manufacture de bijoux, ce vendredi 19 décembre au matin à Besançon. D'après le procureur de la République de Besançon, Cédric Logelin, les malfaiteurs ont pénétré dans l'usine vers 7h30 "en faisant usage d'explosifs".
Après avoir fait exploser une vitre, les individus ont pris en otage une employée pour qu'elle ouvre les coffres contenant de l'or et des métaux précieux. Alors qu'ils avaient chargé plusieurs sacs et allaient prendre la fuite, un véhicule de police leur a barré le passage. L'un des malfaiteurs a alors tiré une rafale dans la direction des policiers qui venaient de sortir du véhicule, d'après le parquet. Un impact a été retrouvé sur une portière.
Les malfaiteurs ont réussi à prendre la fuite avec "plusieurs sacs" qu'ils ont chargé "dans le véhicule avec lequel ils étaient arrivés". Les auteurs sont parvenus à quitter les lieux, selon le procureur, qui a salué "le sang-froid remarquable et le professionnalisme du fonctionnaire qui a eu le réflexe de faire sortir ses collègues du véhicule". "Le préjudice s’élèverait à 3 millions d’euros", a précisé le parquet à RTL.
Une violence débridée et criminelle
Laurent Nuñez
"Nous ne déplorons heureusement aucun blessé parmi les forces de l'ordre", a précisé sur le réseau X le ministre de l'Intérieur Laurent Nuñez, tout en dénonçant "cette violence débridée et criminelle". "Nous retrouverons les auteurs et ils répondront de leurs actes", a-t-il promis, tandis qu'une cellule psychologique a été mise en place pour les salariés.
L'enquête a été confiée à l'office central de lutte contre le crime organisé, cosaisi avec la police judiciaire de Besançon, selon le parquet, qui s'est dessaisi au profit de la juridiction interrégionale spécialisée (Jirs) de Nancy.
La société Losange, spécialisée dans la conception et la fabrication de bijoux pour des joailliers de renom, avait déjà subi en 2019 un vol de 38 kilos d'or, pour une valeur dépassant le million d'euros.