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Moutarde, huiles ou biscuits : pourquoi autant de ruptures en rayon ?

Dans de nombreuses grandes surfaces, depuis plusieurs mois maintenant, des pénuries de produits sont constatées par les consommateurs, mais également par les professionnels.

Le rayon d'un supermarché à Lyon. (illustration)
Le rayon d'un supermarché à Lyon. (illustration)
Crédit : JEFF PACHOUD / AFP
Guillaume Dosda & AFP

Des rayons de supermarché dégarnis, des produits introuvables, les mois se suivent et se ressemblent. Depuis le début du conflit en Ukraine, de début mars à mi-août, ce sont la moutarde, les vinaigrettes, les boissons non alcoolisées, les chips, les huiles ou encore la volaille qui ont été touchées, selon un baromètre établi par le panéliste NielsenIQ.

Il reste que 96,4% des références sont restées disponibles en rayons en août, selon cette même source. Mais le taux de ruptures, qui durent en moyenne 4 jours, est anormalement élevé dans un pays habitué à ne manquer de rien.

Dans Le Parisien, un représentant de Système U assurait récemment n'avoir "jamais connu des ruptures d'approvisionnement à un niveau aussi élevé", entre l'huile de tournesol, la moutarde ou encore les biscuits chocolatés et le papier toilette.

Comment expliquer les ruptures ?

Jusqu'à l'épidémie de Covid-19, l'approvisionnement des magasins était une mécanique bien huilée. Avant de passer commande, les commerçants se basaient sur les ventes lors de la même période les années précédentes, en tenant compte d'événements particuliers comme des fêtes de fin d'année ou l'arrivée des beaux jours. 

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Avec les confinements, le télétravail et la guerre en Ukraine, depuis 2020, les prévisions sont moins précises. Ainsi, les clients achètent ces produits en plus grand nombre que d'habitude, pour les stocker chez eux, de peur d'en manquer. 

Sur BFMTV, Michel-Edouard Leclerc indiquait : "Au moins de juin, on n'avait plus de moutarde parce qu'on avait réalisé notre chiffre de l'année". Et d'ajouter : "Si je cite une marque" qui pourrait venir à manquer prochainement, "tout le monde va se précipiter" pour l'acheter.

Des ruptures volontaires ?

Si l'huile de tournesol a fait son retour en magasins, c'est souvent à des prix plus élevés, suggérant que les supermarchés profitent de la crise. Les professionnels répondent que ces approvisionnements leur coûtent plus cher, tout comme les emballages et le transport.

Selon l'estimation de NielsenIQ, le manque à gagner s'élèverait à 2,7 milliards d'euros pour les commerçants, même si ce chiffre ne prend pas en compte les "surventes" réalisées lorsque le produit est disponible en rayons.

Certaines ruptures sont parfois choisies par les professionnels. Par exemple, pour les bouteilles d'eau du groupe Danone (Evian, Badoit, Volvic), la production n'est pas arrêtée, mais c'est le coût d'achat qui pose problème entre le fabricant et le commerçant.


Aussi, le groupe Mondelez (Mikado, Pépito, Pim's...) a décidé de ne plus mettre ses produits en rayon à cause d'une alerte à la salmonelle dans une usine belge d'un de ses fournisseurs en chocolat.

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