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Le ministre de l'Économie Bruno Le Maire le 18 novembre 2020 à Paris
Crédit : Ludovic MARIN / AFP
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L'exécutif est plus que jamais au chevet des petites entreprises. Le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire a clairement laissé entendre, mercredi 14 avril, que l'État pourrait effacer l'ardoise d'un certain nombre d'entre elles pour leur éviter la faillite. De nombreuses structures craignent en effet une liquidation au moment où les aides du gouvernement arriveront à leur terme.
Après avoir maintenu en vie artificiellement les "entreprises zombies" depuis le début de la pandémie grâce à des aides d'État, l'ardoise magique de Bercy s'apprête donc à effacer les dettes ou les lisser, afin d'éviter de voir des milliers d'entreprises baisser le rideau.
Les prochains mois n'inspirent pourtant guère d'optimisme pour les entreprises. En temps normal, la France enregistre en moyenne 50.000 faillites par an. En 2020, on a eu plus de 20.000 faillites de moins qu'en temps normal et celles-ci n'ont pas eu lieu car l'État a pris en charge les salaires, les loyers et les stocks. Cette tendance devrait se payer cette année où on pourrait donc passer de 30.000 faillites en 2020 à 75.000 en 2021
D'ailleurs, on constate que huit fois sur dix, les dossiers qui arrivent en ce moment dans les tribunaux de commerce sont des liquidations directes, ce qui signifie qu'il n'y a plus rien à faire. En clair, nos entreprises ont été maintenues en vie artificiellement, sont immuno-déprimées car l'activité est à l'arrêt et fragilisées par les antibiotiques des aides publiques.
L'État cherche donc à réduire ces faillites en effaçant certaines dettes ou en étalant les remboursements. Avec ces prêts garantis, l'État essaye d'étaler un peu plus le délai de remboursement au delà de 6 ans, afin de réduire les mensualités. De son côté, la Banque de France estime que 5% des prêts ne seront sans doute pas remboursés, soit 8 à 9 milliards d'euros.
Maintenant, on comprend qu'il y aura d'autres facilités et qu'on pourrait même effacer certaines dettes pour permettre à des entreprises de repartir sans le sac à dos des dettes à rembourser. Nombreuses seront celles à mettre la clé sous la porte dans le cas échéant.
Pour effacer l'ardoise, le dispositif n'a pas encore été présenté mais le journal Les Échos évoque les Codefi (Comité départemental d'examen des problèmes de financements des entreprises). Cette manœuvre peu utilisée consiste à restructurer une dette. Elle est plutôt adaptée aux PME et moins aux toutes petites entreprises.
Si le sauvetage des entreprises et de leurs milliers d'emplois paraît plus que nécessaire, le "quoiqu'il en coûte" du gouvernement risque d'être contre-productif car on va retarder ou empêcher le rebond. En économie, c'est un phénomène bien connu que propose Bruno Le Maire, qui s'appelle "l'aléa moral". Face à une situation exceptionnelle, on change les règles du jeu en cours de route.
On sait que la moitié des prêts garantis par l'État (PGE) ont été mis de côté, par précaution, par les entreprises pour servir de coussin au moment du redémarrage. Finalement, les patrons prudents et prévoyants sont les dindons de la farce.
Le patron qui a grignoté tout son PGE et qui ne peut pas rembourser peut se voir effacer l'ardoise quand son voisin, qui a été prudent, sera considéré comme en bonne santé et capable, lui, de rembourser. Cela encourage donc à attendre avant de se relancer et maintient dans le jeu certaines entreprises qui devraient être en redressement.
WalMart veut passer ses salariés à temps plein aux États-Unis. Le géant américain des grandes surfaces et premier employeur privé du pays, veut passer plus de salariés à temps plein dans les prochains mois pour les fidéliser et les retenir au moment de la reprise économique. Un geste fort au pays des petits boulots et de la flexibilité.
15/20 à Coinbase. La première plateforme de trading de cryptomonnaie a réussi son introduction en bourse, mercredi 14 avril et son titre a débuté par une hausse de 52% le premier jour. La société vaut donc d'entrée de jeu plus de 100 milliards de dollars alors que le modèle économique du Bitcoin et des cryptomonnaies est encore balbutiant.
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