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Prêt Garanti par l'État : le remboursement est-il supportable pour les PME ?
Crédit : PHILIPPE HUGUEN / AFP
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Beaucoup d'entreprises qui ont souscrit un Prêt Garanti de l'État au moment du confinement, s'inquiétaient du taux de crédit qu'elles allaient avoir, si elles ne peuvent pas rembourser cette année. Depuis dimanche 6 septembre, elles sont fixées. 570.000 entreprises, dont 95 % de TPE/PME, ont souscrit à un Prêt Garanti de l'État. Ce dernier est un prêt bancaire, gagé par l'État, si jamais les entreprises font faillite. Près de 120 milliards d'euros ont été ainsi débloqués.
L'idée, est de rembourser ce prêt très rapidement. Le taux est extrêmement bas : 0,25 % si vous remboursez dans la première année. Le problème, c'est que beaucoup de sociétés qui étaient à l'arrêt en mars/avril et qui ont utilisé ce prêt comme de la trésorerie courante pour payer leurs charges ou leurs stocks, ont toujours une activité qui tourne au ralenti.
Elles ne seront donc pas en mesure de rembourser le prêt dans les mois qui viennent. Beaucoup avaient tiré la sonnette d'alarme en annonçant des faillites à l'horizon. C'est pour cette raison que Bercy a négocié des prêts intéressants pour les années à venir : entre 1 et 2,5 % d'intérêts en fonction de la date du remboursement. La moyenne des prêts était de 180.000 euros.
Si vous remboursez en 2022 avec un an de plus, vous ne payez que 1,5 % d'intérêt maximum soit 1.900 euros supplémentaires. Si vous allez au bout du délai autorisé, vous finissez de rembourser en 2026, ainsi vous paierez 36.000 euros tous les ans + 2.200 euros d'intérêts.
Sur le papier oui... Encore faut-il que l'activité reparte. Pour des secteurs phares de notre économie, comme l'aéronautique ou le tourisme, l'horizon reste bouché. En fait, ces Prêts Garantis de l'État vont être les vrais "juges de paix" pour savoir quelles sont les entreprises vraiment solides et quelles sont celles qui ont la capacité de se réinventer.
Pour les autres (qui ont pu être artificiellement sauvées par ces prêts pendant quelques mois), le moment où il faudra rembourser sera le moment de vérité. C'est pour ça qu'on risque d'assister à des faillites, mais aussi à des fusions entre acteurs dans les prochains mois.
Et pour l'État, il faudra être vigilant, car beaucoup d'entreprises ont absorbé l'argent avec l'espoir secret, qu'elles n'auraient pas à le rembourser et que l'État réglerait l'ardoise. Des scénarios sont à l'étude pour que l'État prenne le relais des banques, mais ce serait quand même un très mauvais message pour nos banques si on laissait entendre qu'on peut emprunter sans rembourser.
Une bonne nouvelle : les taux d'intérêts des crédits immobiliers restent bas. On est en moyenne à 1,29 % toutes durées confondues, c'est proche du plus bas historique de cet hiver à 1,19 % en février. Mais, attention, les banques resserrent les critères d'octroi et le nombre de refus a doublé. Il est passé de 5,5 % des dossiers à 10,7 %.
Il y avait deux annonces françaises hier à Monza : la victoire de Pierre Gasly et l'écurie Renault F1 qui va devenir l'écurie Alpine, l'an prochain. C'est un signal envoyé par Luca de Méo, le nouveau patron de Renault qui donne un sursis à la marque de sport qu'on disait condamnée, car elle ne vend que 4 à 5.000 modèles par an.
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