Pourquoi le 11 mars est une journée d'hommage aux victimes du terrorisme

Ce jeudi 11 mars, Emmanuel Macron exprimera son soutien aux victimes du terrorisme lors d'une cérémonie aux Invalides. L'occasion est spéciale : cette date a été choisie comme la Journée nationale d'hommage aux victimes du terrorisme.

C'est seulement la deuxième fois que cette journée est célébrée en France. La dernière fois, c'était en 2020, juste avant le premier confinement. En effet, l'instauration d'une journée nationale d'hommage est très récente, puisqu'elle a été décrétée le 7 novembre 2019. C'était une promesse d'Emmanuel Macron depuis le 19 septembre 2018. 

Cette date n'a pas été choisie au hasard. Au niveau européen, le 11 mars était déjà une journée d'hommage aux victimes du terrorisme depuis 2005. Elle avait alors été instaurée pour commémorer les attentats du 11 mars 2004 à Madrid. Ce jour-là, dix bombes avaient explosé quasi-simultanément dans quatre trains de banlieue, faisant 191 morts et plus de 1 500 blessés. Al-Qaïda avait revendiqué l'attaque.

"La menace terroriste reste toujours élevée"

Considérant que cette journée était "profondément européenne et internationale", Emmanuel Macron l'a donc choisie pour rendre hommage aux victimes en France. Au niveau mondial, les Nations Unies ont quant à elles déclarées le 21 août Journée internationale du souvenir.

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Depuis janvier 2015, les attentats ont fait plus de 260 morts en France. Les plus meurtriers ont été ceux du 13 novembre 2015, avec 130 morts à Paris et Saint-Denis, et celui du 14 juillet 2016 à Nice, avec 86 morts. En tout, on compte plus de 6.300 victimes et proches pris en charge par le Fonds de garantie des victimes (FGTI) depuis 2015. 

"La menace terroriste reste toujours élevée", souligne l'Elysée, en précisant que 33 attentats ont été déjoués depuis 2017. 

Rencontre avec un otage des frères Kouachi

En cette journée symbolique, le chef de l'Etat, accompagné de son épouse Brigitte, déposera à 9h30 une gerbe devant la statue "La Parole portée", représentant une femme décapitée, dédiée aux victimes des attentats. Les anciens présidents Nicolas Sarkozy et François Hollande, le Premier ministre Jean Castex et plusieurs ministres et maires seront présents. 

Emmanuel Macron s'entretiendra ensuite avec les présidents de treize associations de victimes, et se rendra à l'imprimerie Catalano à Dammartin-en-Goële (Seine-et-Marne) pour rencontrer Michel Catalano, qui avait été pris en otage par les frères Kouachi au cours de leur cavale après l'attentat de Charlie Hebdo en 2015. Le patron de cette petite imprimerie a écrit au chef de l'Etat pour l'inviter aux 20 ans de son entreprise, a indiqué l'Elysée, en saluant le discours "optimiste" de l'entrepreneur.