Le vendredi 2 octobre, le président de la République avait, lors de son grand discours sur les séparatismes, annoncé sa volonté d'organiser un "islam en France, islam des Lumières", sans recourir toutefois à un modèle concordataire. "Nous allons nous-même former nos imams et nos psalmodieurs", avait affirmé Emmanuel Macron, mettant fin ainsi à la présence en France des 300 imams étrangers "détachés" par la Turquie, le Maroc et l'Algérie.
Le chef de l'État avait donné 6 mois "au plus tard", à compter de son discours, au Conseil français du culte musulman (CFCM) pour "labelliser des formations, certifier des imams et éditer une charte qui entraînera la révocation des imams si elle n'est pas respectée". Ce jeudi 19 novembre, l'instance représentative a présenté les grandes lignes d'un "Conseil national des imams", qui aura la charge d'accomplir cette mission.
Selon Le Figaro et Le Parisien, qui ont révélé l'information, les neufs fédérations se sont entendues sur un "cahier des charges de la formation des imams", calqué sur "le modèle de l'Ordre des avocats ou des médecins". Ces derniers ont notamment un rôle de fédération, de garantie de l'indépendance de ces professions, de réglementation et d'instance disciplinaire, comme le rappelle le site de l'ordre des médecins de PACA et celui du barreau de Paris.
Selon les deux quotidiens, un "code de déontologie, de morale et d'éthique", dont l'État ne se mêlera pas, à l'image de ceux des Ordres précédemment cités, ainsi qu'un "règlement intérieur", seront mis en place par ce Conseil national des imams. Sur eux se baseront les conditions d'entrée, les règles et les procédures disciplinaires.
Il fournira aux ministres du culte une "carte professionnelle", qui pourra leur être retirée s'ils contreviennent aux règles édictées, notamment en tenant des propos antirépublicains. Cela devrait permettre d'éviter que des personnes ne s'autoproclament imams. Les candidats devront présenter un certain niveau de connaissance du français et des diplômes qui devront aller jusqu'à des formations universitaires.
À cela s'ajoutera une "charte des valeurs républicaines", sur laquelle devront s'engager les neufs fédérations composant le Conseil français du culte musulman. Elle devra affirmer la reconnaissance des valeurs de la République, préciser que l'islam en France est une religion et pas un mouvement politique, et stipuler la fin de l'ingérence ou de l'affiliation à des États étrangers.
Cette dernière doit être présentée à Emmanuel Macron dans une quinzaine de jour, et sera écrite en lien avec le ministère de l'Intérieur. Parmi les neuf fédérations, représentatives d'une grande partie du culte musulman, trois n'ont "pas une vision républicaine", comme le Milli Görüs, d'obédience turque, et les Musulmans de France, ex-UOIF, a relevé l'Élysée. "Si certains ne signent pas cette charte, nous en tirerons les conséquences", a averti le Président, qui a "pris acte de leurs propositions".
Lors de son allocution du 2 octobre, Emmanuel Macron avait évoqué pour permettre à cette nouvelle organisation de vivre, "la structuration du pèlerinage du hajj apportera les financements nécessaires. Nous avons mené conduit un très gros travail avec l'Arabie Saoudite pour réglementer celui-ci."
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