"J'ai vécu une phase de chaos" : Helena, lauréate de l'Album RTL 2025, se confie sur son incroyable année

Helena n'en revient toujours pas. La chanteuse belge a remporté ce vendredi 5 décembre le prix de l’Album RTL de l’année 2025 pour Hélé, son premier disque. Elle a récemment publié une réédition Hélé 2, comportant cinq nouveaux titres.

Véritable phénomène, la demi-finaliste de la onzième saison de la Star Academy, s'est fait une place dans la pop francophone. Son album cumule les millions d'écoutes en streaming et s'est même hissé un temps dans le top 10 mondial de Spotify avec ses tubes Mauvais Garçon et Tout a changé. Le disque s'est écoulé à plus de 100.000 exemplaires. Sa tournée des Zénith à travers toute la France a également rencontré un énorme succès.

"J’ai ressenti le vertige, même si je ne comprends pas tout", confie l'autrice-compositrice sur RTL. En un an, sa vie a basculé avec une exposition médiatique importante, des fans… "J'ai vécu une petite phase de chaos, tout est arrivé très vite, explique-t-elle. C’était tellement intense que j’ai un peu perdu pied. Je pensais que j’allais vivre une vie normale : il y a deux ans, je faisais encore mes études."

Helena a commencé à jouer au piano "en cachette"

Ce succès fulgurant s’est parfois accompagné de moments difficiles. "Il y a des gens qui viennent me voir à la fin des concerts et râlent quand je ne peux pas faire de photo, regrette-t-elle. Certaines personnes peuvent être grossières avec moi. Là, tout d’un coup, je ne me sens plus du tout humaine."

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Avant le tourbillon médiatique, et notamment le harcèlement scolaire qu'elle subi, Helena s’est construite progressivement grâce à l'art. "La danse, d'abord, et le piano ont été mes refuges. J’ai appris toute seule, j’ai commencé avec une appli sur mon téléphone parce que je voulais jouer pour chanter par-dessus, en cachette."

La chanteuse évoque aussi, avec pudeur, un drame fondateur : la mort de son frère quand elle avait 5 ans. Une douleur qu’elle ne souhaite pas toujours explorer publiquement. "Quand on écrit un album, on se demande si on assumera de chanter cette chanson devant un public pendant des années. Certains artistes racontent des choses 'deep' ou douloureuses… mais il y a des choses que je préfère garder pour moi."

Une histoire d'amour toxique devenue un tube

Le succès d'Helena dépasse la musique. Ses chansons sont devenues des récits dans lesquels le public se reconnaît. "Je le comprends. C’est passé par la Star Academy : je suis rentrée dans le foyer des familles. J’avais 21 ans, j’étais la fille, la sœur ou la copine de tout le monde. Quand je chante Mauvais garçon, ça résonne."

Le titre, devenu emblématique, raconte une histoire d'amour toxique. "C’est littéralement ce que je raconte dans la chanson. J’ai pris des messages mot pour mot : des rabaissements, des insultes… Ce qui crée un manque de confiance et de la culpabilité. Aujourd’hui on dit "pervers narcissique" plutôt que de rentrer dans les détails."

Savoir que d’autres ont vécu des histoires similaires, ça me fait du bien à moi et aussi aux autres

Helena

Elle confie avoir été touchée par les retours de milliers d’auditeurs : "Savoir que d’autres ont vécu des histoires similaires, ça me fait du bien à moi et aussi aux autres. Ça m’a permis de comprendre comment je voulais faire de la musique".

Après son succès, sa famille inquiète… puis rassurée

Helena assume la portée de ses chansons : "En tant qu’artiste, on ressent une responsabilité. Je ne suis pas leur maman, mais si on peut faire quelque chose, on le fait.

Ce rôle nouveau, elle apprend encore à le gérer : "J’ai peur de l’impact que je peux avoir sur les gens. Je raconte ma réalité, j’ai vécu une histoire que je ne pensais pas qui toucherait autant. Quand les auditeurs ont écouté Mauvais garçon, je me suis sentie moins seule".

Dans cette ascension, Helena peut compter sur un cercle familial protecteur. "Ma mère s’inquiétait parce qu’elle ne se rendait pas compte de ce à quoi ressemble le milieu de la musique : d’où vient l’argent, comment ça fonctionne, confie l'artiste sur RTL. La rapidité l’a un peu effrayée. Mais aujourd’hui, ça va."

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