Alors que l'épidémie de coronavirus est installée en France depuis plusieurs semaines, de plus en plus de voix s'élèvent pour accélérer la reprise économique et donc le déconfinement. Entrepreneurs, élus, intellectuels et même des médecins souhaitent en effet aller dans ce sens et accepter de prendre plus de risques.
Les limites du "quoi qu'il en coûte" semblent déjà atteintes mais peu le diront comme ça car ce n'est tout simplement pas "entendable". Le "quoi qu'il en coûte", énoncé par Emmanuel Macron le jeudi 12 mars, a posé deux principes très forts : la vie n'a pas de prix, il faut tout faire pour sauver le maximum de gens et qu'importe nos dettes pour sauver nos emplois et nos entreprises, sinon ça sera pire.
C'est ainsi que s'explique la mise en place du confinement et le quasi arrêt de l'économie en attendant que ça aille mieux et que l'on trouve des solutions contre le virus. Or, ces solutions se font attendre et nous voyons désormais qu'il va falloir prendre beaucoup de temps et de précautions, avant de pouvoir retravailler et vivre presque normalement.
Les grands principes face au coronavirus vont donc évoluer doucement car il y a un point de bascule très difficile à se représenter et à quantifier. À un moment, la chute de l'économie fera beaucoup plus de mal, y compris sur la santé générale, que le coronavirus. Cela peut paraître choquant de le dire comme ça mais ceci n'est ni une vue de l'esprit, ni une théorie, mais bien une réalité.
Une catastrophe économique peut faire plus de dégâts et plus de morts que la catastrophe sanitaire qui l'a déclenchée. Aux États-Unis, la crise financière de 2008, qui a été bien plus violente et rude qu'en Europe, a bel et bien eu des répercussions sanitaires. À cause de la pauvreté, les maladies et les addictions ont fait, dans les années qui ont suivi, énormément de morts. Bien plus que le Covid-19 à l'heure actuelle.
Il faut donc que les entreprises et le commerce redémarrent pour ces raisons là. Cela implique certes un danger pour notre santé mais nous sommes déjà rattrapés par ces réalités. Au nombre de morts quotidien est venu s'ajouter, ce lundi 27 avril, le nombre de chômeurs, avec un bond historique de 7%. De plus, un salarié du privé sur deux est au chômage partiel.
Tous ces milliards d'endettement ne font qu'amortir un phénomène inéluctable : une crise gigantesque, sans équivalent dans notre histoire contemporaine, se profile. Le confinement n'est donc pas une solution durable.
Il faut que l’économie reparte rapidement, là où c’est possible et là où le virus a le moins circulé. C’est ce que défendent notamment des présidents de région et des élus de la majorité. Alors oui, il y aura une part de risque, avec le début du déconfinement et ce risque ne sera jamais présenté ou assumé comme ça, mais il existe.
La date du lundi 11 mai reste un pari qui n'est pas seulement politique. Toute la stratégie du déconfinement repose sur le fait de faire baisser le risque de contamination, toujours dans le souci de ne pas engorger les hôpitaux, et d'atténuer les effets secondaires du confinement comme les faillites, les licenciements, la désocialisation, l'ultra-pauvreté et le manque de suivi médical.
C'est pour tout ça que le plan de déconfinement, que nous allons découvrir ce mardi 28 avril est d'une complexité sans pareil. Il va reposer sur la discipline de chacun mais aussi, encore et toujours, sur la disponibilité des masques et des tests. Ce que nous allons découvrir en fait, c’est notre nouvelle vie avec le virus. Rien de moins.
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