Alors qu'on lui reprochait un rythme trop lent dans la vaccination, le gouvernement a annoncé cette semaine une accélération de la campagne vaccinale. "Le rythme de croisière de la vaccination" en France va "rejoindre celui de nos voisins dans les prochains jours", a annoncé ce mardi 5 janvier au matin sur RTL le ministre de la Santé, Olivier Véran.
"Amplifier, accélérer et simplifier" sont les maîtres mots fixés par le ministre. Pour l'heure, la stratégie vaccinale élaborée avec la Haute Autorité (HAS) ne change pas. Elle se fera toujours en trois phases : d'abord les personnes de plus de 75 ans et les soignants de plus de 50 ans, puis les plus de 65 ans et les personnes considérées comme vulnérables, et enfin la population générale.
Mais quelques aménagements sont faits. D'abord, la vaccination des soignants de plus de 50 ans ou considérés comme vulnérables en raison de pathologies particulières, a commencé lundi 4 janvier, voire le samedi 2 janvier pour certains travailleurs des hôpitaux parisiens. Le mardi 29 décembre, Olivier Véran avait parlé de leur ouvrir la vaccination "d'ici fin janvier".
Le ministre de la Santé a indiqué également ce mardi 5 janvier sur RTL que cet élargissement concernerait aussi les pompiers et les aides-soignants à partir de 50 ans. "Ce sont des professionnels qui sont au contact de personnes fragiles et qui peuvent être amenés à travailler auprès de malades", explique-t-il.
En parallèle, Olivier Véran promet d'étendre la vaccination aux personnes âgées de plus de 75 ans et qui ne sont pas en Ehpad, "avant la fin du mois de janvier". "Cela fait 5 millions de personnes", a-t-il indiqué. "Ça prendra plusieurs semaines, plusieurs mois peut-être."
Autre nouveauté, le gouvernement va permettre "dans les prochains jours" aux Français qui souhaitent être vaccinés de s'inscrire pour prendre rendez-vous. Une inscription qui se fera "sur Internet, par téléphone sans doute, et pourquoi pas par l'application TousAntiCovid", a précisé le ministre de la Santé.
Il n'indique pas en revanche si les rendez-vous pourront mener à des vaccinations rapides. Initialement, la population générale ne devait pas être vaccinée avant "la fin du printemps", selon le gouvernement.
Pour Olivier Véran, ce processus d'inscription est surtout "important pour la visibilité", car "nous n'aurons pas toutes les doses dont nous aurons besoin du jour au lendemain".
Le gouvernement compte aussi déployer davantage de centres de vaccination. "La semaine prochaine, nous aurons 300 centres de vaccination. Et 500 à 600 centres de vaccinations seront accessibles en ville fin janvier", a indiqué le ministre.
Le rythme de vaccination dépendra aussi du nombre de doses disponibles en France, et de l'autorisation de nouveaux vaccins. L'Agence européenne a notamment prévu de se prononcer dans les prochains jours sur le vaccin de Moderna. Une annonce devait être faite lundi 4 janvier, mais les discussions continueront finalement mercredi.
Le vaccin est d'autant plus important en France que l'épidémie continue de sévir. Lundi soir, Santé publique France a annoncé 380 morts sur les dernières 24 heures, et le nombre de patients Covid hospitalisés s'élève à 24.962, au plus haut depuis le 21 décembre.
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