À nouveau dans les cortèges mobilisés contre la réforme ce mardi 7 février, de nombreux salariés du secteur privé, notamment issus du commerce et de la logistique. À Dole, dans le Jura, sur l'un des sites de production du groupe Bel - connu pour ses fromages industriels tels que la vache qui rit -, les 420 ouvriers ont devancé l'appel à la grève dès le 10 janvier. Avec 30% des effectifs, ceux-ci dénoncent une réforme qui les pénalise en premier chef.
Des travailleurs qui se disent "usés". Horaires décalés, nuits, journées débutant à 5h du matin, port de charges lourdes... "On peut aller jusqu'à 7-8 tonnes par jour à la main", confie Michel, qui fait les trois-huit dans l'atelier de fabrication des Apéricubes depuis 34 ans. Le quinquagénaire dit souffrir de "problèmes aux bras et aux épaules". Laurent affirme quant à lui avoir "toutes les articulations du corps déglinguées" à 55 ans. Si la réforme du gouvernement est votée, la plupart d'entre eux ne pourront pas partir avant 64 ans.