Wegovy : prix, prescription, efficacité… Ce qu’il faut savoir sur le médicament anti-obésité lancé en France

Autorisé dans l'Union européenne depuis deux ans, le Wegovy, médicament anti-obésité, est arrivé en France, mardi 8 octobre. Le médicament amaigrissant du danois Novo Nordisk, disponible dans les pharmacies, fait parler de lui, car ses résultats sont spectaculaires. 

Le médicament se présente sous la forme de piqûre, que les patients s'administrent eux-mêmes, une fois par semaine, dans le ventre, la cuisse ou le bras. Le produit stimule la sécrétion d'insuline et provoque une sensation de satiété. Il agit comme un coupe-faim. Selon les études du laboratoire, il permet aux patients de perdre entre 15% et 20% de leur masse corporelle en un an, soit entre 20 kg et 30 kg pour des personnes en obésité sévère.

Le médicament présente des effets indésirables, notamment des nausées, des troubles intestinaux et des vomissements. Ce traitement, délivré sur ordonnance, peut-être prescrit à des patients âgés de 12 ans à 65 ans, uniquement pour des personnes présentant une obésité sévère, c'est-à-dire un IMC, un indice de masse corporelle, supérieur à 35.

Un médicament non remboursé

Le médicament ne pourra être prescrit qu'à des patients déjà suivis par un nutritionniste et pour qui ce suivi n'est pas suffisant. Le Wegovy sera délivré uniquement sur ordonnance et par certains spécialistes : endocrinologues, nutritionnistes, spécialistes du diabète. Les médecins ne pourront pas le prescrire en première intention, mais seulement renouveler des ordonnances. 

Le Wegovy coûte environ 300 euros par mois. Les patients ne seront pas remboursés par l'Assurance maladie, ni par leur mutuelle. Les associations de lutte contre l'obésité dénoncent que le médicament soit totalement à la charge des patients.

Pour le moment, la Haute autorité de santé (HAS) ne souhaite pas le rembourser. Elle a demandé de nouvelles études pour s'assurer de l'efficacité du médicament. Novo Nordisk a transmis des documents qui sont en cours d'analyse. La HAS devra se prononcer d'ici à la fin de l'année 2024.