Ce n'est pas le thème favori de tous les candidats, mais la question des droits des femmes s'invite de plus en plus dans le débat. Heureusement. Lundi 3 avril, c'est le droit des femmes à disposer librement de leur corps, et notamment concernant l'IVG, qui est revenu sur la table lors d'une interview du candidat de la droite François Fillon sur BFM TV.
Le vainqueur de la primaire de son camp à répété qu'il abrogerait la loi relative à l'extension du délit d'entrave à l'interruption volontaire de grossesse. Une loi qui entend interdire les sites faisant circuler de fausses informations sur l'avortement et qui tendent, ainsi, à dissuader les jeunes femmes d'y avoir recours.
Ce week-end, c'est l'un de ses adversaires, Emmanuel Macron, qui a répété son attachement à "la qualité et la véracité de l'information" concernant le même sujet, dans un long entretien avec les lecteurs de La Provence. L'occasion de revenir sur les propositions de chacun des 11 candidats à la fonction suprême concernant l'IVG et la contraception.
Du côté de la candidate de Lutte Ouvrière (LO), il y a bien un paragraphe sur le sujet - ce qui n'est pas le cas pour tous les candidats. S'il n'y a pas de proposition concrète pour garantir ce droit, Nathalie Arthaud annonce qu'elle s'opposera "à ceux qui remettent en cause le droit à l’interruption volontaire de grossesse (IVG)". Le texte rappelle également l'engagement du parti dans l'acquisition de nouveaux droits pour les femmes : "Nous avons participé au Mouvement pour la liberté de l’avortement et de la contraception", par exemple.
Concernant le candidat de l'UPR (Union populaire républicaine), aucune allusion à l'IVG, la contraception, ni même aux droits des femmes dans l'ensemble de son programme. Le terme "femme" apparaît seulement deux fois : pour parler de la "femme du président de la République" ou "une femme élue présidente de la République".
Jacques Cheminade n'a pas exposé de propositions cette année concernant les femmes. Il reprend toutefois celles de 2012 à savoir, rendre les "conditions de l'IVG plus humaines". Dans le détail, il proposait des "conseils pré-IVG" ainsi que "post-IVG" généralisés. Il souhaite également que la pratique soit "responsabilisée" afin de réduire les cas d'avortements.
C'est l'accent sur la contraception et la prévention qui est mis dans le programme du candidat de Debout la France. Nicolas Dupont-Aignan souhaite "favoriser les campagnes d’information sur la contraception réalisées par le Planning familial y compris auprès des jeunes au lycée", mais aussi "améliorer la couverture sociale des praticiens de santé féminins en congé maternité". Ce n'est pas tout. Il désire également assurer "correctement" les soins spécifiques au femmes (gynécologie, maternité, accès à l’IVG, fréquence des tests de dépistage et de contrôle…).
Pas de proposition dans son programme, mais des promesses dans les médias. Comme nous l'avons dit plus tôt, lundi matin François Fillon a réaffirmé son désir d'abroger le texte sur le délit d'entrave à l'IVG. S'il n'a pas remis en cause le droit à l'avortement, François Fillon a tout de même confié, lors de la primaire à droite, qu'il était "personnellement contre".
Pour Benoît Hamon, c'est l'inverse. Lui veut au contraire protéger les informations sur l'IVG notamment en multipliant les centres d'accueil du Planning familial sur tout le territoire. L'objectif : permettre aux jeunes filles d'être correctement informées et les aider dans leurs questions et problèmes liés à la sexualité.
À l'image de François Asselineau, Jean Lassalle n'a pas tenu à parler des femmes dans son programme, et encore moins de droits à l'avortement et de contraception.
Entre le programme et les discours, le Front national est assez flou concernant la question des droits des femmes. Si Marine Le Pen se dit contre toute remise en cause de l'IVG et pour le maintient du remboursement généralisé, elle est tout comme François Fillon, contre le délit d'entrave et milite pour diminuer les "dérives" liées aux interruptions de grossesses.
Pas de proposition concrète dans le programme du candidat "En Marche", mais des rappels réguliers en interview et en meeting. Emmanuel Macron entend "ouvrir les Plannings familiaux dans les zones rurales et péri-urbaines" afin que l'information soit accessible sur tout le territoire, et à plus de personnes. Il a également rappelé ce week-end qu'il sera "intraitable sur la qualité et la véracité de l'information".
La proposition la plus forte vient sans doute du camp d'extrême gauche. Jean-Luc Mélenchon, candidat de La France insoumise tient à inscrire le droit à l'IVG dans la Constitution et ainsi le garantir à toutes les femmes sur toutes les générations à venir sans qu'il ne puisse être remis en cause.
Enfin, pour le candidat du Nouveau parti anti-capitaliste (NPA), l'avortement et la contraception doivent être "libres et gratuits, gratuits et accessibles". Philippe Poutou souhaite également "des centres IVG et des maternités partout sur le territoire pour répondre aux besoins" ainsi que "l’allongement du délai légal de l’IVG à 24 semaines."
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