Le "Mois sans tabac" peut être une bonne occasion d’arrêter de fumer. Une étape pas simple mais le plus important pour réussir son sevrage, c’est la motivation. Pour se lancer, il faut se sentir prêt, c’est essentiel. La décision d’arrêter de fumer appartient à chacun. Une opération comme le "Mois sans tabac" peut aider car c'est réconfortant de ne pas se savoir seul à relever ce défi.
Il y a déjà plus de 110.000 personnes inscrites. L’opération "Mois sans tabac" propose un soutien personnalisé et met à votre disposition un numéro, le 39 89, numéro non surtaxé, pour échanger gratuitement avec un tabacologue.
Il est conseillé de consulter un professionnel de santé. Il a été démontré qu’avoir un accompagnement augmente de 70% ses chances de succès. En plus, il pourra vous prescrire, si vous le souhaitez et si nécessaire, des substituts nicotiniques. Dans ce cas, ils peuvent être remboursés à hauteur de 65% par l’Assurance maladie.
Le patch à la nicotine qui a un effet continu, calme la sensation de manque physique. S’il ne suffit pas à faire face à une envie impérieuse de fumer, il est possible prendre ponctuellement un substitut nicotinique à action rapide, comme une gomme à mâcher, un comprimé ou encore un spray buccal. Il ne faut pas hésiter à combiner deux formes différentes de substituts, si besoin est.
Qu'en est-il de la cigarette électronique ? Même si elle ne figure pas dans les recommandations officielles. Pourtant, des études ont montré qu’elle est une aide efficace pour arrêter de fumer. Elle peut convenir aux personnes qui souhaitent conserver une gestuelle. Après 20 ans de recul, il n’y a pas d’inquiétude particulière pour ce qui est des risques de ce dispositif. Par principe de précaution, il est tout de même conseillé de limiter le vapotage dans le temps.
Et les méthodes alternatives ? L’hypnose, l’acupuncture ou l’auriculothérapie sont des techniques qui ne sont pas validées dans le sevrage tabagique. Il faut le savoir, le bénéfice de ces méthodes n’a pas été prouvé. Si le cœur vous en dit, et si votre portefeuille vous le permet, car ces méthodes ne sont pas prises en charge par l’Assurance maladie, rien ne vous empêche d’essayer.
Attention cependant à ne pas se faire enfumer. Le Comité national contre le tabagisme met en garde contre les arnaques. On voit sur Internet ou sur les réseaux sociaux fleurir des publicités mensongères sur des techniques, comme la "lasérothérapie" présentée comme quelque chose d’innovant et qui promet des taux de réussite de 85% en une seule séance. Or, le "laser" anti-tabac, dérivé de l’auriculothérapie, est une technique coûteuse - près de 200 euros la séance - pratiquée par des non-médecins, qui n’a jamais fait la preuve de son efficacité.
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