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Les agriculteurs bloquent une route à Remoulins (Gard), ce mardi 16 décembre 2025.
Crédit : Florence Demeusy / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP
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Ils sont devenus le symbole du combat des éleveurs contre la gestion de l'épidémie de dermatose nodulaire contagieuse (DNC). Dans le Doubs, Cédric et Céline Lhomme ont perdu leurs 83 vaches qui ont été abattues le 2 décembre dernier après une contamination à la DNC. Depuis, ils se mobilisent contre l'abattage systématique des troupeaux infectés. La stratégie gouvernementale de lutte contre cette maladie animale très contagieuse, non transmissible à l'homme mais qui peut toucher très durement le cheptel, prévoit l'abattage systématique d'un troupeau dès la détection d'un cas.
Le 28 novembre, un cas de DNC est confirmé dans l'exploitation de Cédric et Céline, malgré la vaccination du troupeau un mois plus tôt. Les animaux étaient alors confinés et surveillés, conformément aux consignes officielles. Mais l'État a ordonné l'abattage total. "On a fait ce qu'il fallait. On a suivi le protocole à la lettre. On a été réactifs dès le début. Au final, on est punis quand même", déplore Cédric au micro de RTL ce jeudi
Depuis, dans la ferme, résonne "un silence de cathédrale". "Il n'y a plus un bruit", confie Céline. "Je n'ai jamais connu ce bâtiment vide, d'arriver là et de travailler avec pas de bêtes, pas d'animaux autour, c'est pesant, c'est lourd", souligne Cédric, éleveur depuis quatre générations.
Pour empêcher l'abattage, 300 personnes se sont mobilisées devant la ferme pour empêcher l'euthanasie du troupeau. 175 gendarmes répartis dans des dizaines de camions ont ensuite pénétré dans l'exploitation. "Je me suis retrouvée face à un mur de CRS", raconte Céline, disant ne "pas avoir compris un tel déploiement".
Le 2 décembre, le troupeau a finalement été abattu. "Quand la décision est arrivée, le ciel m'est tombé sur la tête", témoigne Cédric. "Nos vaches, c'était nos bébés, c'était nos filles. Elles faisaient vraiment partie intégrante de notre vie", confie Céline. "On se demande ce qu'on a fait de mal", renchérit Cédric.
"Il faut que le protocole change", appelle l'éleveur. Face au "traumatisme" qu'il a vécu, le couple hésite à reprendre des animaux. "L'envie de reprendre des bêtes, elle est là, clairement. Nos vaches nous manquent. Mais, par contre, il y a la peur derrière de devoir revivre une telle horreur."
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