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Tabac : interdire les vapoteuses en extérieur, qu'en disent les tabacologues ?
Bruxelles se justifie par le manque de recul et l'impact sur les jeunes. Mais cette interdiction est jugée contre-productive par les tabacologues.
cigarette-electronique
Dans le but de protéger les populations des effets du tabac, la Commission européenne à Bruxelles appelle les États membres à durcir leurs règlementations et à interdire, par exemple, de fumer dans des espaces extérieurs comme les arrêts de bus, les terrasses de café ou de restaurants. La cigarette est, bien évidemment, concernée, mais la vapoteuse est également ciblée.
Bruxelles préconise donc l'interdiction de la cigarette pour protéger la population du tabagisme passif. En effet, le goudron et le monoxyde de carbone représentent 90 % des substances cancérogènes présentes dans la fumée de cigarette. Cependant, la cigarette électronique ne comporte aucune de ces deux substances, un fumeur ne relâche que de la vapeur d'eau. En réalité, la seule substance présente dans la vapeur des e-cigarettes est la nicotine.
Une étude menée en Norvège en 2015 a étudié ce vapotage passif. Des non-fumeurs ont ainsi été exposés à de la vapeur de e-cigarette en intérieur et aucun produit toxique n'a été retrouvé dans leur sang. Seule la nicotine était alors présente. Bien que responsable du phénomène de dépendance au tabac, cette substance n'est ni toxique, ni cancérigène. C'est d'ailleurs pour cela que la cigarette électronique ou encore les patchs sont recommandés pour l'arrêt du tabac.
Les tabacologues contre une interdiction en extérieur
Depuis 15 ans, de nombreuses études ont cherché à déterminer si le vapotage passif causait des problèmes de santé. Mais à ce stade, aucune n'a été concluante.
Les tabacologues, de leur côté, sont assez divisés sur la question du vapotage en extérieur. La majorité d'entre eux appuient une interdiction en intérieur par précaution et pour le confort des autres. En revanche, ils sont unanimes pour assurer que l'interdire en extérieur n'aurait pas de justification scientifique. Ils redoutent même un retour vers le tabac.
La Commission européenne avance en réalité deux arguments pour justifier cette recommandation. Le premier est le manque de recul sur les effets du vapotage passif. L'autre raison est la banalisation du geste et son impact sur les jeunes générations. C'est d'ailleurs pour cela que les puffs sont interdites en France.
